Le ministre des Transports a détaillé, dimanche 5 mars, le plan du gouvernement pour réguler l’usage des trottinettes électriques.Il prévoit notamment la mise en place d'un âge minimum, d'un numéro d'identification et un renforcement des contrôles.Objectif : réduire le nombre d’accidents, particulièrement chez les jeunes, et limiter le nombre de trottinettes abandonnées.
À un mois du référendum à Paris sur leur interdiction, le ministre des Transports, Clément Beaune, a présenté ce dimanche 5 mars dans le Journal du dimanche le plan national du gouvernement pour réguler l'usage des trottinettes électriques. Avec cette annonce, le ministre prend le contrepied de la votation organisée le 2 avril prochain par la Mairie de Paris, invitant les citoyens de la capitale à se prononcer sur l'avenir de ces engins en libre-service.
"Anne Hidalgo veut interdire les trottinettes sans l’assumer, donc elle organise un référendum sans campagne et sans que les opinions contradictoires puissent s’exprimer", a argué le ministre dans le Journal du dimanche, estimant que c'est "un aveu d’échec et de faiblesse". Lui veut, au contraire, "réguler" sans "interdire" l'usage de ces deux-roues électriques, assurant que son plan reste "dans l'esprit de la loi sur les mobilités de 2019, qui a laissé un maximum de régulation aux villes", tout en proposant de les aider avec un "cadre national renforcé".
L'âge minimum, 12 ans actuellement, relevé à 14 ou 16 ans
La principale mesure annoncée dans le plan gouvernemental est de relever l'âge minimum d'utilisation des trottinettes, fixé aujourd'hui à 12 ans, à "au moins 14 ou 16 ans", avec la généralisation de dispositifs de vérification. "C’est impératif pour éviter les drames impliquant de jeunes ados", détaille Clément Beaune. "Ensuite, il faut pour toutes les trottinettes en libre-service un numéro d’identification apparent : cela facilitera et renforcera les contrôles", ajoute le ministre, prônant également l’obligation de clignotants.
"Pour en finir avec les amas de trottinettes abandonnées, la plupart des collectivités ont mis en place des emplacements de stationnement obligatoires : les opérateurs doivent impérativement généraliser la double béquille et accroître les patrouilles", précise-t-il encore. Sur la question écologique, l'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron souhaite une "durée de vie plus longue des batteries et une obligation de recyclage en France".
Clément Beaune se dit également prêt à "durcir les contraventions" contre ceux qui roulent à deux (35 euros actuellement). "C’est interdit et c’est la cause d’un accident grave sur cinq", a-t-il souligné, le ministre ne souhaitant toutefois pas retenir l’obligation du port du casque. La raison : "Pour qu’une obligation soit efficace, elle doit pouvoir être contrôlée et cela concernerait un nombre immense de cas. Si vous le faites pour la trottinette, la cohérence exige que vous le fassiez pour le vélo". Plutôt qu'interdire, le gouvernement fait donc le choix de la régulation. Pour rappel, entre 2019 et 2021, le nombre d’accidents mortels impliquant des trottinettes électriques a bondi de 120 %.
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