Trois jours après le second tour des élections législatives, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français.Il a notamment appelé ses opposants à l'aider à bâtir une majorité plus large.Ce jeudi matin, la porte-parole du gouvernement précise : il n'y avait pas "d'ultimatum".
La prise de parole d'Emmanuel Macron, mercredi, était "importante" et "attendue", mais elle n'était pas "un ultimatum" aux forces politiques, a précisé clarifier, ce jeudi, la porte-parole du gouvernement. La veille, le chef de l'État a prononcé une allocution pour essayer de sortir de l'impasse politique après son revers aux législatives. Lors de son intervention, le Président a notamment renvoyé la balle à ses opposants, en les appelant à l'aider à bâtir une majorité plus large.
La majorité relative, "les minorités absolues"
Invitée ce matin sur France Info, Olivia Grégoire précise les propos présidentiels, critiqués dans le camp de l'opposition. En effet, "il va falloir trouver les voix et les moyens pour continuer à travailler et à faire avancer le pays", mais "il n'y a ni ultimatum, ni question de 48 heures", appuie-t-elle. Emmanuel Macron "ne doute pas que les oppositions auront des propositions, des remarques, des critiques" sur le projet de la majorité, poursuit-elle. Il est simplement en "attente" de savoir lesquelles à son retour à Paris, au terme d'une fin de semaine très internationale.
🗣 Allocution d'E. Macron ➡️ “Il est en attente de savoir quelles sont les lignes rouges des oppositions. Je veux être très clair : il n’y a ni ultimatum ni question de 48h”, assure la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. “Il a ouvert le début des compromis.” pic.twitter.com/M6dVPxKtWH — franceinfo (@franceinfo) June 23, 2022
"Un ultimatum, c'est la fin des discussions", là, le Président "a ouvert le début du compromis" avec le reste de la classe politique, insiste une nouvelle fois Olivia Grégoire. Le dialogue pourra d'ailleurs durer "plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ce n'est que le début du chemin", précise-t-elle. Pour ce faire, le locataire de l'Élysée, qui n'a pas prononcé un mot à propos de sa Première ministre lors de son intervention, recevra "possiblement" à nouveau les chefs des partis.
Dans son viseur : une union possible, mais aussi le sujet du pouvoir d'achat, le taux d'indexation des retraites, le taux d'indice des fonctionnaires ou la prime Macron que compte faire voter les députés Renaissance d'ici à l'été.
"On a tous intérêt" au dialogue, poursuit la porte-parole du gouvernement, qui assure ne pas vouloir récupérer les voix du Rassemblement national ou de la France Insoumise. "On attend des oppositions qu'elles se positionnent très clairement. Oui, on est en majorité relative, mais ils sont en minorité absolue. Il va bien falloir trouver des moyens", tance cette dernière.