POLITIQUE - La prise de parole d'Emmanuel Macron ce dimanche a suscité de nombreuses réactions. Les responsables de l'opposition pointent notamment du doigt "l'autosatisfaction" du chef de l'Etat et le manque de vision pour l'avenir.
Ce dimanche 14 juin, le président de la République s'est de nouveau adressé aux Français. L'occasion pour lui de faire quelques annonces et de fixer un nouveau cap. Qu'en ont pensé les responsables des différentes oppositions au Parlement ?
Chez Les Républicains, on met en avant l'autosatisfecit du président de la République. "On a eu un exercice parfois d'autojustification, d'autosatisfaction notamment sur la gestion de crise, alors qu'il y a eu beaucoup de failles, beaucoup d'inquiétudes, beaucoup d'interrogations et qu'il faudra tirer les leçons de cette crise", a déclaré le patron des députés LR Damien Abad sur France 2. Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a lui tweeté : "Début surréaliste, E Macron est content de la gestion de la crise. Il oublie que notre pays va accuser une mortalité par millions d’habitants très élevée et l’une des récessions économiques les plus violentes au monde avec en prime un État de droit mis entre parenthèse...."
Le député LR Eric Ciotti estime lui que le chef de l'Etat a fait du "en même temps" "stérile", et s'est montré dans le "déni" sur "le bilan sanitaire dramatique" de la France. Il pense également qu'Emmanuel Macron a voulu faire lui-même des annonces par jalousie envers son Premier ministre Edouard Philippe, plus populaire. Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a lui aussi parlé d'"autosatisfaction", qui "crée une distance entre les Français et lui. (...) Les Français choisiront le chemin à la présidentielle. Son boulot c'est de redémarrer le pays", a-t-il déclaré à l'AFP.

Une voix dissonante apparaît toutefois : celle du député LR et président de la commission des Finances à l'Assemblée Eric Woerth. "Bonne intervention et bonnes intentions dont on peut partager beaucoup d’objectifs, déjà proposés. Il va falloir passer des idées générales à la concrétisation courageuse, fin du chômage partiel, écoles obligatoires, décentralisation et déconcentration, égalité des chances", a-t-il commenté sur Twitter.
"Le discours le plus consternant d'un président"
Au Rassemblement national (RN), le député Sébastien Chenu a écrit sur Twitter qu'il avait vu "un président dépassé, qui demandera de nouveaux efforts aux Français, sans changer son logiciel. Il faut un changement de cap pas total ! Le discours le plus consternant d'un président." Louis Aliot, candidat à la mairie de Perpignan, estimé qu'"aucune leçon n’a été tirée", et que "le blabla techno est venu habiller le néant".
Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a également vu un Macron satisfaisant, et pas assez tourné vers l'avenir. Il a déclaré sur TF1 : "Le président est d’abord venu dire qu’il était un président de génie et qu’il avait tout fait mieux que tout le monde", mais il est resté "silencieux" sur "ses erreurs". Il attend notamment de lui des réponses concrètes sur "la jeunesse".
Sur TF1, le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a également déclaré : "J’attendais qu’il tire des leçons de la crise et qu’il propose un plan pour le pays, et on n’a eu que des effets de manche. Il a verdi son discours mais il n’y a absolument rien de concret. Il a parlé de solidarité sans dire un mot sur des dispositifs pour permettre aux gens dans la difficulté de s’en sortir."
"Pluie de truismes, de mots volés et de poncifs"
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un discours creux. "Il est candidat à quelque chose ? Il y a une élection ? Pourquoi récite-t-il ce programme qu'il a contredit jusqu’à ce jour ? Pluie de truismes, de mots volés et de poncifs. #Macron saoule. Et il nous annonce qu'il nous dira la suite en juillet. Un feuilleton bavard continue", a-t-il tweeté.
Pour François Ruffin, député insoumis, "la folie continue", et selon lui, le chef de l'Etat appelle les Français à "produire et travailler davantage".
En revanche, les membres de la majorité ont affiché leur satisfaction. Gilles Le Gendre, chef de file des députés LaREM, a tweeté : "Emmanuel Macron nous invite à donner un sens au tribut des Français au Covid-19. Protections, souveraineté, modèle écologique et social, patriotisme républicain et équilibre des pouvoirs : les prochaines propositions des députés LaREM s'inscriront dans ces cinq priorités." Le patron du parti présidentiel Stanislas Guerini a écrit : "Un nouveau chemin s'ouvre, avec des priorités claires : économie, écologie, solidarités. Des défis historiques nous attendent. C'est en étant rassemblés que nous les relèverons."
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