La bataille des retraites

Vers une grève reconductible ? L'intersyndicale "décidera ce soir", indique Laurent Berger sur LCI

par F.S.
Publié le 7 mars 2023 à 9h56, mis à jour le 7 mars 2023 à 10h23
JT Perso

Source : L'Invité Politique

Laurent Berger était l'invité de LCI ce mardi, en cette sixième journée de grève.
Le patron de la CFDT a prédit une mobilisation "très puissante" contre la réforme des retraites.
Il a aussi évoqué une éventuelle prolongation du mouvement.

C'est déjà la sixième journée de mobilisation. Et le gouvernement ne cède toujours pas. Alors, pour se faire entendre, les syndicats pourraient-ils appeler à une grève reconductible ? C'est la question qui est sur toutes les lèvres, et qui a été posée au patron de la CFDT ce mardi 7 mars. À l'aune d'une journée de mobilisation, Laurent Berger a toutefois soigneusement évité de donner une réponse. Et a préféré se ranger derrière l'avis de l'intersyndicale. 

Un "ras-le-bol" du monde du travail

Pour "peser plus fort", des représentants syndicaux de plusieurs secteurs stratégiques ont en effet appelé à reconduire chaque jour leur grève, à l'instar de la RATP, de la SNCF ou des raffineries. Par le passé, Philippe Martinez (CGT) avait également déclaré qu'il "envisageait" ce type d'action. Mais pour son homologue de la CFDT, l'enjeu du jour est d'abord de mobiliser sur l'action de ce mardi. Sur le plateau de LCI, le secrétaire général a prédit une "journée de mobilisation très puissante", à la hauteur de celle du 31 janvier dernier, qui avait vu au moins 1,27 million de manifestants défiler dans la rue. Une prévision qui s'appuie sur "le rejet" qu'il observe "par les citoyens et par le monde du travail" de la réforme des retraites, a-t-il plaidé. Mais pas que. Pour le patron du syndicat, un "ras-le-bol" plus large s'exprime dans les cortèges. "C'est un mouvement du monde du travail qui est aussi sur d'autres considérations, comme la question de la reconnaissance et des conditions de travail", a-t-il affirmé.

Lire aussi

Si Laurent Berger n'appelle pas à mettre la France "à genoux", soulignant que ce n'était pas le mot d'ordre de la grande majorité des salariés mobilisés, il a rappelé que tout l'enjeu du jour était de "montrer la détermination du monde du travail dans toute sa diversité". Appelant à une "grosse journée de mobilisation dans le calme et la responsabilité", le patron du syndicat a également incité le gouvernement à avoir "une réponse à la hauteur de l'une des plus grosses mobilisations de ces 40 dernières années". "Ceux qui gouvernent, qui font la loi, doivent regarder ce qu'il est en train de se passer au plus profond de notre territoire." 

Et quelle sera sa réaction si le gouvernement refuse de céder aux manifestants ? Une réponse commune de l'intersyndicale sera décidée "ce soir", a révélé le patron de la CFDT. Ce qui laisse envisage une possible mobilisation "dans les jours et semaines à venir". 


F.S.

Tout
TF1 Info