GOUVERNEMENT - Le Premier ministre Jean Castex a indiqué travailler à "une stratégie de riposte encore plus ferme, plus rapide et plus efficace quand un enseignant subit des menaces". Un conseil de défense doit avoir lieu ce dimanche soir à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron.
Il y aura un avant et un après vendredi 16 octobre 2020, date de la décapitation de Samuel Paty à proximité du collège dans lequel il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Du moins, le gouvernement y travaille "étroitement, avec l’ensemble de la communauté éducative, pour aboutir au plus vite à des actes concrets", assure le Premier ministre, dans un entretien accordé au JDD, ce dimanche 18 octobre.
Jean Castex a réuni samedi les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation nationale et de la Justice "pour déterminer une stratégie de riposte encore plus ferme, plus rapide et plus efficace quand un enseignant subit des menaces, même insidieuses", annonce-t-il en effet dans les colonnes de l'hebdomadaire, ajoutant que "nous devons renforcer la détection de tous les signaux faibles qui sont autant d’alertes d’une dérive possible vers la radicalisation et la violence terroriste".
Ceux qui transmettent le savoir à nos enfants doivent demeurer libres d'étudier les caricatures de Mahomet. Cette liberté-là n’est pas négociable
Jean Castex
Il s'agirait, notamment, de "compléter" le projet de loi sur le séparatisme qui doit être présenté en décembre au Conseil des ministres. "La menace n'a jamais cessé de se situer à un niveau très élevé dans notre pays, mais elle a changé de nature : nous sommes passés d’un risque avec des actions terroristes organisées et planifiées à l'extérieur du territoire national à un risque reposant davantage sur des actes perpétrés souvent par un seul individu, parfois sans aucune complicité, ce qui rend le travail de détection de nos services de renseignement d'autant plus délicat et difficile", a souligné le Premier ministre.
Interrogé sur l'opportunité d'étudier en classe les caricatures de Mahomet, Jean Castex répond que "c'est aux enseignants d’en décider et non au Premier ministre d’en juger. (...) Mais ce qui est certain est que ceux qui transmettent le savoir à nos enfants doivent demeurer libres de le faire. Cette liberté-là n’est pas négociable". Puis le chef du gouvernement de faire cette promesse solennelle : "L’État sera à la hauteur de l'engagement des enseignants en répondant avec la plus grande fermeté à tous les ennemis de la République. Nous ne céderons rien, nous ne renoncerons jamais à ce que nous sommes : des citoyens libres et éclairés, dans une République laïque et solidaire, une et indivisible."
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