Ce jeudi soir, des députés de la Nupes et de la majorité présidentielle ont brièvement quitté l’Hémicycle.En cause, la décision de la présidente de séance (RN), de donner la parole à Marine Le Pen, alors qu’un élu du même groupe venait déjà de s’exprimer.La séance a repris à 21h30.
"Arrêtez ce cirque !", harangue Hélène Laporte, présidente de séance. Car ce jeudi 21 juillet au soir, des députés de la Nupes et de la majorité présidentielle ont décidé de quitter brièvement l'Hémicycle. En cause, la décision de la présidente de séance, membre du Rassemblement national, de donner la parole à Marine Le Pen, alors qu’un élu de son groupe venait déjà de s'exprimer.
L'incident s'est produit au moment où les députés venaient de commencer à discuter du volet énergétique du projet de loi pouvoir d'achat. Ce volet est censé permettre à la France de faire face à une possible fermeture par la Russie du robinet à gaz, et plus précisément d'un amendement déposé par l'écologiste Delphine Batho visant le gaz russe.
Les bancs de la gauche de l'hémicycle se vident, afin de contester la présidence d' @HeleneLaporteRN , qui vient de donner la parole à @MLP_officiel , alors qu'un membre du RN en la personne de @JphTanguy s'était déjà exprimé sur le même amendement. #DirectAN #PJLPouvoirdachat pic.twitter.com/g48CdhR1qr — LCP (@LCP) July 21, 2022
Cette décision a provoqué la colère dans les rangs de la gauche. "Pourquoi plusieurs (orateurs) chez vous ?", s'est écriée une députée, rejointe par plusieurs de ses collègues, obligeant la présidente de séance à se justifier. Cela est "arrivé à de nombreuses reprises pour d'autres groupes", a-t-elle assuré, s'opposant au député communiste Sébastien Jumel, qui a demandé un rappel au règlement.
En signe de protestation, les députés Nupes ont alors quitté l’hémicycle. Ils ont été suivis par une grande partie des élus de la majorité présidentielle, a constaté un journaliste de l'AFP. "C'est scandaleux d'avoir de telles pratiques", a réagi Hélène Laporte depuis le Perchoir.
Contester la présidence de séance
À la sortie de l'Hémicycle, le député Insoumis Manuel Bompard a tenté de justifier ce coup de colère. Selon lui, aucun groupe à l’Assemblée n’aurait eu le loisir de laisser s’exprimer deux orateurs sur le même amendement. Hélène Laporte "a une manière d'exercer la présidence de manière très partiale et qui vise à avantager le groupe dont elle est issue", a-t-il lancé devant la presse, dénonçant des "pratiques pas acceptables". La séance a été suspendue après l'intervention de Marine Le Pen, et a repris à 21h30.
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TF1 Info