CLAPS CLAPS D'HÉMICYCLE - Ces deux derniers jours, les députés de La République en Marche ! ont fait preuve d'une certaine générosité dans leurs applaudissements du discours de politique générale d'Edouard Philippe ou encore au moment de la prise de parole du député Jean-Michel Fauvergue à l'Assemblée nationale. Au point d'interroger sur la sincérité de la démarche.
"Il nous a dit qu’on avait été un peu timides, lundi, à Versailles. Et qu’il ne fallait pas hésiter à nous exprimer pendant le discours". Les mots sont de Dimitri Houbron, député LREM du Nord, qui confiait ce mercredi au Figaro avoir reçu des consignes de la part de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et ministre chargé des relations avec le Parlement.
Perçus comme timorés lors du discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès, les députés de la majorité ont rattrapé leur retard en matière d'applaudissements ces deux derniers jours à l'Assemblée nationale. Au point d'en arriver parfois à des moments de malaise.
"Nous conduisons 60% des bacheliers à l'échec en licence [applaudissements]"
Les députés LREM devaient avoir les mains rouges mercredi à la fin du discours de politique générale d'Edouard Philippe. Le Premier ministre a été applaudi pas moins de 55 fois durant son discours d'1h05, comme l'a repéré Le Lab d'Europe 1. Soit près d'une fois par minute.
Une ambiance particulièrement chaleureuse, au point que parfois, les applaudissements résonnaient à contre-temps, comme à ce moment du discours où Edouard Philippe parle du système scolaire français. Le Premier ministre constate, au sujet de la scolarité des étudiants français : "Nous conduisons 60% des bacheliers à l'échec en licence". S'ensuivent dans un élan de sincérité des débuts d'applaudissements, qui cessent rapidement à la compréhension de ce que vient de dire le Premier ministre.
"J'ai encore rien dit, hein"
Ce jeudi, les députés débattaient de la 6e prolongation de l'état d'urgence. Les prises de parole à ce sujet se sont multipliées comme c'est souvent le cas dans l'hémicycle, chacun venant défendre à la tribune sa position. Encore faut-il avoir le temps de développer sa position sans être interrompu.
L'ancien patron du RAID et député LREM Jean-Michel Fauvergue en a fait l'expérience. A peine se présentait-il devant ses pairs pour parler de la prorogation de l'état d'urgence que déjà les premiers applaudissements accompagnaient sa prise de parole. Ce à quoi il a réagi en glissant : "J'ai encore rien dit, hein".
"Nous ne serons pas des députés godillots"
Les applaudissements parfois incompréhensibles des députés LREM ces derniers jours rappellent la polémique qui avait eu lieu en mai-juin dernier durant la campagne des élections législatives. Les candidats LREM étaient accusés d'être de futurs "députés godillots", c'est-à-dire des élus assistant aux débats parlementaires sans nécessairement prêter attention au fond des propos de chacun, et votant comme un seul homme les projets de loi qui leur seraient présentés.
Invité de CNews durant l'entre-deux tours des élections législatives, le candidat LREM (et maintenant député) de la 7e circonscription de Paris Pacôme Rupin rassurant : "Non, nous ne serons pas des députés godillots parce que déjà nous allons être des députés qui allons énormément travailler". L'expérience de la commission des affaires sociales, où pas un des membres de la majorité n'a pris la parole au moment de la discussion sur la loi d'habilitation à réformer le code du travail par ordonnances, laisse entendre le contraire. Et il reste encore à travailler les applaudissements.
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