Sécurité des écoles, propagande islamiste... Un "plan d'action" décidé après l'assassinat d'un professeur

par Mélanie FAURE
Publié le 19 octobre 2020 à 6h28, mis à jour le 19 octobre 2020 à 6h48

Source : TF1 Info

ISLAMISME RADICAL - Emmanuel Macron a appelé à une action rapide contre la propagande de l'islamisme radical en ligne. Le Conseil de défense réuni dimanche a notamment décrété le renforcement des mesures de sécurité au sein des établissements scolaires, après l'assassinat d'un professeur d'histoire dans un collège des Yvelines.

Emmanuel Macron appelle à renforcer la sécurité des établissements scolaires. Le chef de l'Etat a présidé dimanche soir un Conseil de défense à la suite de la décapitation d'un professeur d'histoire-géographie d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Le chef de l'Etat appelle à mener des "actions concrètes" rapides contre la propagande islamiste radicale en ligne. Emmanuel Macron "a demandé qu'on passe rapidement à l'action et qu'on ne laisse aucun répit à ceux qui s'organisent pour s'opposer à l'ordre républicain", a indiqué le palais de l'Elysée à l'issue de cette réunion de 2h30 avec six ministres et le procureur anti-terroriste Jean-François Ricard.

Le Conseil a prévu le renforcement de la sécurité des établissements scolaires et de leur environnement pour la rentrée du 2 novembre, avec des mesures devant être arrêtées d'ici quinze jours. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, ont ensuite présenté "un plan d'action qui va se mettre en oeuvre dès le courant de la semaine et donnera lieu à des actions concrètes contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés", qui propagent des appels à la haine pouvant encourager les attentats, a précisé la présidence.

Le rôle du CCIF dans le viseur

Une liste d'associations feront l'objet de "mesures appropriées" après contrôles, en attendant le projet de loi contre l'islam radical qui doit étendre les motifs de dissolution d'associations. L'Elysée n'a pas précisé si le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), l'un des mouvements dans le viseur des services de renseignement car soupçonnés d’avoir participé au harcèlement de Samuel Paty, en faisait partie.     

Le président de la République a par ailleurs demandé aux ministres de la Justice, de l'Intérieur et de l'Education de réfléchir à des mesures qui pourraient "enrichir ou améliorer" ou encore "parachever" le projet de loi, qui  doit toujours être présenté le 9 décembre après avoir été envoyé dans une  quinzaine de jours au Conseil d'Etat. "Nous ne sommes pas dans l'ajout, la surcharge ou l'émotion mais dans un travail de fond", s'est défendu le chef de l'Etat, mais quand survient un tel événement il est nécessaire de faire un "retour d'expérience" pour identifier ce qui peut être amélioré.

Emmanuel Macron a aussi "voulu vérifier que la remontée d'information" sur les incidents en milieu scolaire "était bien organisée" au sein de l'Education nationale et avait bien eu lieu pour l'enseignant de Conflans. Le conseil a également décidé d'agir immédiatement contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux. 

La plateforme de signalement du gouvernement, Pharos, a identifié 80 messages en soutien à l'action de l'agresseur depuis vendredi. Ils donneront lieu à des procédures diligentées  par la police ou la gendarmerie, telles que des convocations ou des perquisitions à  domicile, a indiqué l'Elysée.


Mélanie FAURE

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