AVIATION - Invité d'Elizabeth Martichoux sur LCI ce lundi 21 septembre, le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari a évoqué l'avenir de l'aérien, en proie à une crise sans précédent liée au Covid-19. Il s'en est aussi pris à celles et ceux qui accréditent l'idée selon laquelle le secteur est "totalement détaxé".
Quel avenir pour le secteur de l'aérien ? Frappée en plein cœur par la crise du Covid-19, l'aviation doit se réinventer pour rebondir. Guillaume Faury, le président exécutif de l'avionneur européen Airbus, a indiqué dimanche 20 septembre dans les colonnes du Parisien que trois concepts d'avions à hydrogène étaient en développement pour aboutir à un "avion neutre en carbone". "C'est une démarche de progrès", a salué Jean-Baptiste Djebbari, invité de la matinale de LCI ce lundi 21 septembre.
"À un moment où il y a un mouvement anti-avion, vous avez la réponse d'Airbus qui invente l'avion à hydrogène. Je crois que c'est la meilleure réponse à l'aviation bashing qu'on a observé maintenant depuis plusieurs mois", a indiqué le ministre délégué en charge des Transports, selon qui "à bien des égards est assez irrationnel." "J'ai écouté Manon Aubry (l'eurodéputée La France insoumise) sur France Inter (samedi), c'est assez consternant d'incompétence sur le sujet", a-t-il jugé ouvertement.
Pour Jean-Baptiste Djebbari, "on accrédite l'idée qu'il n'y a pas de taxe sur l'aérien, ce qui est faux". "Effectivement, il y a une exonération du kérosène sur les vols internationaux. Mais il y a beaucoup de taxes sur l'aérien. Quand vous prenez un billet Paris-Nice chez Air France, qui coûte en moyenne 90 euros, vous avez 47 euros de taxes et redevance. Ce n'est pas une taxe carburant, ce sont des taxes solidarité, aéroport, TVA, etc... Il y a beaucoup de taxes. L'idée qu'on fait prospérer dans le débat public que l'avion serait un mode de transport complètement détaxé est totalement faux. C'est là-dessus que prospèrent certains thuriféraires de la décroissance", a attaqué le ministre, sans retenue. "Évidemment, c'est quelque chose que l'on ne partage pas."
S'il reconnaît qu'il sera "difficile de retrouver la même demande, le même nombre de voyageurs, qu'avant la crise", le ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique voit le secteur de l'aviation évoluer et s'adapter. "L'ambition collective, et je la partage, c'est de verdir l'aviation", a-t-il rappelé. "C'est typiquement ce que le gouvernement a choisi de faire en soutenant la filière hydrogène, qui est une vraie révolution et à laquelle le patron d'Airbus a répondu de la plus belle des façons. Il ne faut pas moins voyager. Il ne faut pas mettre des cartes carbone pour que les gens se voient contrôlés dans leurs déplacements. Il faut faire en sorte que l'aviation soit moins émissive et polluante. C'est une démarche de progrès."
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