BAC - Le ministre de l'Education revient sur la gestion de la crise qui a secoué la session 2019 du baccalauréat auprès de nos confrères du Parisien. S'il en tire des enseignements pour l'année prochaine, il est déterminé à faire passer sa réforme du lycée contestée, et prêt à affronter la grève annoncée dès la rentrée.
Après les menaces sur le déroulement des épreuves du baccalauréat et la grève des correcteurs, les bacheliers peuvent souffler. Les résultats définitifs de la session 2019 ont été rendus publics ce jeudi 11 juillet. Inébranlable, Jean-Michel Blanquer dénonce une "tentative de déstabilisation scandaleuse", et compte bien mener à terme sa réforme du lycée, contre laquelle de nombreux enseignants ont prévu de continuer les mouvements de grèves à la rentrée.
Auprès du Parisien, le ministre de l’Education revient sur cette crise inédite, en assurant que "les seuls gagnants doivent être les élèves", et se félicite des premiers effets de sa réforme.
Des "inégalités énormes évitées"
Interrogé sur sa gestion de la rétention des copies du bac, le ministre martèle : "On a donné des notes provisoires, qui ont été remplacées par des notes définitives". Une solution nécessaire pour éviter des "inégalités énormes entre les élèves et des perturbations encore plus fortes".
Remplacer une note manquante par le contrôle continu étant une technique régulièrement utilisée en cas de perte de copie, "le service public a été rendu de manière parfaite" dans ce contexte de crise, explique M. Blanquer. "On a réussi à éviter que tout un pays soit troublé", ajoute-t-il, en se félicitant que cela ait permis à "750 000 candidats d’avoir les résultats à temps" pour "s’inscrire dans l’enseignement supérieur".
"Sacrilège"
Le ministre s’avoue "surpris" que les enseignants soient allés aussi loin dans la contestation. "Il y a quelque chose de sacrilège dans ce qui a été accompli", explique-t-il. Des comportements qui seront jugés "à froid, selon les procédures prévues, au cas par cas et rectorat par rectorat".
M. Blanquer compte bien en tirer les conséquences pour 2020 et "faire évoluer les modalités d’organisation pour se prémunir". Celui qui se dit "ministre des professeurs" anticipe dans le même temps la rentrée scolaire, annoncée avec la grogne des enseignants, face à laquelle il va mettre en place une "gestion des ressources humaines de proximité". Ses détracteurs sont notamment opposés à la sa réforme, qui se mettra en place en septembre pour les élèves de Première.
"Les élèves se sont emparés de la liberté de la réforme"
Le cœur de la réforme de l’Education tient à la suppression des trois filières classiques (Scientifique, Economique et Social et Littéraire), pour laisser aux lycéens de Première le choix de trois spécialités, qui seront ramenées à deux en Terminale.
Alors que 55% des élèves choisissaient de faire S avant la réforme, "un quart ont pris la combinaison maths-physiques-SVT" et "15 à 20% ont opté pour une combinaison avec des maths et deux autres disciplines scientifiques", détaille le ministre, assurant que "les élèves se sont emparés de la liberté de la réforme".
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