Bayonne : "On demande une peine exemplaire", déclare la famille de Philippe Monguillot, le chauffeur de bus tué à un arrêt

Publié le 11 juillet 2020 à 15h56

Source : TF1 Info

ECHANGE - La femme et les filles de Philippe Monguillot, le chauffeur de bus roué de coup dimanche dernier, ont rencontré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Bayonne ce samedi. La veille, son époux décédait après cinq jours passés en état de mort cérébrale.

Le nouveau ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu ce samedi à Bayonne pour rencontre les proches de Philippe Monguillot, chauffeur de bus décédé suite à une violente agression dimanche dernier. Il a rencontré les collègues de la victime, mais aussi sa famille. 

Véronique, la veuve de M. Monguillot, ainsi que leurs trois filles, disent avoir été écoutées et se sentir très soutenues par le gouvernement.

Une rencontre qui leur a "donné de la force pour se battre"

"Pour nous c'est super important, cela nous donne une force supplémentaire pour nous battre", a expliqué Véronique Monguillot à la sortie de cette rencontre. "Il a été très respectueux vis-à-vis de nous, c'est énorme, cela va nous aider à avancer". 

"Fatiguée", l'épouse et mère de famille a confiée la teneur des échanges entre sa famille et Gérald Darmanin. "Je lui ai dit ce que j'ai répété toute la semaine : c'est de la barbarie, ce n'est pas normal, ça nous a détruit, il faut absolument taper du poing sur la table et surtout que cela ne se reproduise plus", a-t-elle déclaré.

"Notre situation sera suivie de près par le gouvernement". Le ministère a assuré qu'il allait rester en relation avec elle et ses filles. Elles ont assuré vouloir "faire confiance à la justice en demandant la peine exemplaire". Selon Mme Monguillot, le nouveau garde de Sceaux lui a expliqué qu'il fallait "laisser faire l'enquête" mais l'a assuré que "les individus qui ont fait ça ne seront pas impunis". 

Si ça arrive à Bayonne, "ça veut dire que l'insécurité est partout"

Véronique Monguillot remercie la solidarité internationaleSource : TF1 Info

Sur LCI, la femme de Philippe Monguillot s'est aussi dite préoccupée par le fait que ce "massacre qui nous a détruit" soit survenu dans sa "petite ville du pays Basque", "joviale, conviviale, touristique". "Jamais on aurait pu imaginer qu'il y ait une telle violence qui se manifeste chez nous", a-t-elle assuré. "Si des choses comme ça arrivent à Bayonne cela peut arriver n'importe où, c'est hallucinant de voir ça ici et il ne faut pas que ça se reproduise". Elle incite le ministère à prendre des décisions pour mieux protéger les chauffeurs de bus, à l'échelle nationale. 

Véronique Monguillot a également tenu à remercier tous les gens lui ayant témoigné leur soutien ces derniers jours, soit en allant à la marche blanche organisée en hommage à son mari, soit via les réseaux sociaux, le drame ayant ému au-delà des frontières de l'hexagone. "Je n'aurais jamais assez de temps dans ma vie pour les remercier, c'est des millions de merci que je leur dois", a-t-elle confiée.

Le ministre leur a annoncé que des mesures seraient prises, "pour les chauffeurs d'ici, mais aussi de toute la France", a rapporté à une correspondante de l'AFP la plus jeune fille du conducteur, Marie, 18 ans.


La rédaction de TF1info

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