Biodiversité marine, surpêche, plastique... les annonces d'Emmanuel Macron pour protéger les océans

A Lo. avec AFP
Publié le 11 février 2022 à 18h36
Emmanuel Macron à Brest pour le "One Ocean Summit"

Emmanuel Macron à Brest pour le "One Ocean Summit"

Source : Ludovic MARIN / POOL / AFP

Après trois jours de discussions, le One Ocean Summit s'est conclu ce vendredi à Brest.
En déplacement pour l'occasion, le chef de l'État a fait plusieurs annonces pour accroître la protection des océans.
Certaines ONG ont dénoncé une opération de communication.

"Si nous nous en donnons les moyens, nous pouvons prendre des décisions historiques, il faut que ça commence aujourd'hui, à Brest". C'est par ces mots que le président de la République a annoncé son ambition d'en faire plus pour protéger les océans, en conclusion du One Ocean Summit qui se tenait depuis mercredi en Bretagne. Lors d'une prise de parole, le chef de l'État a annoncé plusieurs mesures dans ce sens.

Protéger la biodiversité en limitant la pêche

Le président de la République a ainsi confirmé l'extension de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. Le décret a par ailleurs été publié dans la journée. Celui-ci précise que sont concernées "la totalité des parties terrestres, ainsi que les eaux intérieures, mers territoriales et zones économiques exclusives des archipels Crozet, Kerguelen et des îles Saint-Paul et Amsterdam". Mesurant en tout 1.662.000 km², cette zone devient donc la deuxième plus grande aire marine protégée du monde. Dans ce cadre, la pêche peut par exemple y être interdite ou réglementée. 

L'hôte du One Ocean Summit, organisé dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, a également appelé l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à conclure un accord visant à supprimer les aides publiques attribuées à la surpêche et à la pêche illicite. "L'argent des contribuables, de nos contribuables, ne doit pas être utilisé pour continuer à financer les actions qu'on condamne", a lancé Emmanuel Macron. Le montant de ces subventions mondiales à la pêche serait de 14 à 54 milliards de dollars par an.

Des coalitions pour des négociations futures

Autre progrès, Ursula von der Leyen a annoncé depuis Brest le lancement d'une coalition comptant les 27 États membres de l'UE et 13 autres pays pour conclure un traité ambitieux destiné à protéger la haute mer, qui n'est sous la juridiction d'aucun État. Des négociations pour un tel traité sont en cours sous l'égide de l'ONU depuis 2018, mais les discussions ont été interrompues par l'épidémie de Covid-19. La quatrième et théoriquement dernière session de négociations est prévue en mars à New York. 

Les États-Unis ont par ailleurs décidé de soutenir le lancement de négociations pour un accord international contre la pollution du plastique sous l'égide de l'ONU, rejoignant ainsi une dizaine de pays et l'ensemble de l'Union européenne. Ces discussions débuteront lors de la 5e Assemblée des Nations Unies pour l'environnement fin février. L'objectif est d'aboutir à un accord international contre la pollution provoquée par les 8,3 milliards de tonnes de plastiques produits depuis les années 1950.

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Ces annonces n'ont cependant pas convaincu tout le monde. Certaines ONG, comme Greenpeace ou l'association Pleine mer ont dénoncé "une opération de blue washing" et 150 personnes se sont également rassemblées vendredi matin dans la ville bretonne en signe de protestation. Les prochains rendez-vous internationaux prévus autour des océans en 2022 devront confirmer, ou pas, les promesses annoncées lors de ce sommet brestois. 


A Lo. avec AFP

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