TENSION - Un bus de la délégation française a été caillassé mardi lors de la visite d'Emmanuel Macron au Burkina-Faso. Des chefs d'entreprise étaient à bord. Peu après, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.
La visite du président Macron au Burkina-Faso connait plusieurs épisodes de tension depuis l'arrivée du président sur le sol africain dans la nuit de lundi à mardi. Peu avant le discours que devait tenir le chef de l'Etat français depuis l'université de Ouagadougou, un mini-bus de la délégation française a été caillassé. Ce bus se rendait d'un hôtel jusqu'à l'université. Une vitre a été brisée mais aucun blessé n'est à déplorer.
Emmanuel Macron n'était pas à bord du véhicule. Il s'entretenait alors avec son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Peu après cet incident sans gravité, des heurts ont éclaté aux abords de cette même université. Scandant des slogans tel que "A bas l'exploitation de l'Afrique par l'Occident", les manifestants ont bloqué des véhicules se rendant à l'intervention du président français, qui a cependant pu accéder au campus et a commencé son discours. Ces manifestants faisaient face à des forces anti-émeutes.
Lors du déplacement de ce jour, à Ouagadougou, un véhicule de la délégation a fait l'objet d'un jet de pierres. Mais ni centaines d'assaillants, ni voitures détruites. 1/2 — Bruno Roger-Petit (@PPElysee) 28 novembre 2017
Lorsque s'est produit cet incident, le Président @EmmanuelMacron s'entretenait avec son homologue, le Président Kabore. 2/2 — Bruno Roger-Petit (@PPElysee) 28 novembre 2017
Une grenade vise un véhicule militaire français
Plus préoccupant : une grenade a été lancée quelques heures avant l'arrivée de l'avion présidentiel à Ouagadougou sur un véhicule de l'armée française. Selon une source diplomatique, trois civils ont été blessés par ce tir de grenade.
Radio France Internationale (RFI), qui cite des sources sécuritaires, affirme que l'engin a été lancé par deux individus cagoulés qui circulaient sur une motocyclette en direction d'un véhicule transportant des militaires français. La grenade n'a cependant pas atteint sa cible et a explosé sur la chaussée tandis que les deux attaquants ont pris la fuite, ajoute la radio.
L'état-major français se refuse à tout commentaire dans l'immédiat. Les forces spéciales françaises "Sabre", qui agissent notamment en appui de Barkhane, sont stationnées au Burkina Faso, à Kamboinsé. Selon la source diplomatique, il n'y a à l'heure actuelle aucune certitude concernant une volonté explicite de viser l'armée française.
"Ce n'est qu'une grenade"
"Il faut savoir remettre les choses à leur place et raison garder", a-t-il commenté lors d'une conférence de presse commune avec son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, au palais présidentiel de Kossyam.
"Il y a eu une grenade, ce qui montre qu'il y a un vrai sujet d'insécurité qui persiste et auquel le président s'attaque quotidiennement et je veux saluer ici sa détermination, son grand professionnalisme", a-t-il poursuivi.
"Mais ça n'est qu'une grenade, je n'oublie pas les morts (...) hier, les semaines et les mois précédents. Ils sont les victimes de quoi? Pas d'une réaction à la venue du président français. Ce sont les victimes du terrorisme, d'un terrorisme mortifère, obscurantiste, contre lequel nous luttons avec détermination", a dit le président français.
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