Le ministre de l'Intérieur annonce ce mercredi que la délibération soutenue par Eric Piolle, relative à la liberté vestimentaire dans les piscines municipales de Grenoble, est suspendu par la justice administrative.Le préfet de l'Isère avait déposé lundi un "déféré laïcité" à sa demande.Le maire a annoncé dans la foulée que Grenoble ferait appel devant le Conseil d'État.
Gérald Darmanin remporte une première manche dans l'affaire du burkini dans les piscines grenobloises. Le ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi soir que le tribunal administratif avait suspendu la délibération du conseil municipal de Grenoble, soutenue par le maire écologiste Eric Piolle, relative à la liberté vestimentaire, qui autorisait de fait le port du burkini pour les nageuses.
"Excellente nouvelle : suite à notre recours, le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie de Grenoble autorisant le burkini dans les piscines municipales grâce aux outils de la loi séparatisme voulue par Emmanuel Macron", a tweeté le ministre. Ajoutant, dans la foulée : "L'État continuera de combattre toutes les promotions du communautarisme".
L’Etat continuera de combattre toutes les promotions du communautarisme. J’en prends l’engagement. https://t.co/NKF9k6MCjP — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 25, 2022
"Déféré laïcité"
Le préfet de l'Isère avait déposé lundi devant le tribunal administratif un "déféré laïcité" contre le texte adopté par la municipalité de gauche le 16 mai dernier. Cet outil juridique est prévu dans la loi séparatisme, votée en août 2021, donnant aux préfets la possibilité de demander la suspension de l'exécution d'un acte d'une collectivité au motif qu'il porterait "gravement atteinte aux principes de laïcité et de neutralité des services publics".
Jugement du tribunal administratif de Grenoble sur le règlement des piscines : la ville de #Grenoble fait appel devant le Conseil d’État. — Éric Piolle (@EricPiolle) May 25, 2022
Le maire de Grenoble a annoncé peu après, par le biais du tweet ci-dessus, que la ville allait faire appel du jugement du tribunal administratif devant le Conseil d'État. Le nouveau règlement des piscines grenobloises, porté par la majorité d'Eric Piolle (EELV), devait initialement entrer en vigueur le 1er juin prochain.