Bygmalion : quand François Fillon contredit Nicolas Sarkozy

Publié le 2 octobre 2014 à 8h09
Bygmalion : quand François Fillon contredit Nicolas Sarkozy

AFFAIRES - L'ancien Premier ministre François Fillon a lancé mercredi soir un pavé dans la mare de Nicolas Sarkozy en assurant avoir entendu parler de la société Bygmalion avant la présidentielle de 2012.

Un pavé dans la mare de Nicolas Sarkozy. C'est ce que l'ancien Premier ministre François Fillon a lancé mercredi soir, en assurant avoir entendu parler de la société Bygmalion avant la présidentielle de 2012.

"Bygmalion travaillait régulièrement avec l'UMP"

"Je n'étais pas associé à l'organisation de la campagne de 2012 mais j'ai souvent entendu parler de Bygmalion, et j'ai souvent vu que Bygmalion était une entreprise qui travaillait régulièrement avec l'UMP", a lâché François Fillon sur BFMTV. Celui-ci a ajouté ne pas s'être posé de question sur le coût des meetings du candidat Sarkozy : "Je n'ai jamais organisé de campagne présidentielle. Et puis, je pars du principe que je fais confiance au candidat et à ceux qui organisent la campagne", a-t-il poursuivi.

Une sortie à l'opposé de celle de l'ancien chef de l'Etat, le 21 septembre dernier. Sur France 2, Nicolas Sarkozy avait en effet affirmé : "J'ai appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle" de 2012.

EN SAVOIR + >> Nicolas Sarkozy ment-il au sujet de Bygmalion ?

Un contexte judiciaire tendu pour l'UMP

Les déclarations de François Fillon s'inscrivent dans un contexte particulier pour l'UMP. En effet, les ennuis judiciaires se rapprochent un peu plus du parti d'opposition.

Ce jeudi, c'est au tour de deux anciens cadres du parti d'être placés en garde à vue : Eric Cesari, que l'on surnommait "l'oeil de Sarkozy" à l'UMP, et l'ex-directrice des affaires financières du parti Fabienne Liadze "ont été interpellés à leurs domiciles ce matin".

La veille, trois anciens dirigeants de la société Bygmalion ont également été mis en examen mercredi dans cette enquête sur un système de fausses factures dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Parmi eux, les deux cofondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot. Leur contrôle judiciaire leur interdit notamment de rencontrer l'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé, dont ils étaient très proches, mais aussi Nicolas Sarkozy.
 


La rédaction de TF1info

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