"Puisse ce rassemblement ne pas être seulement celui d'un jour" : Macron lance un appel à la paix

Publié le 11 novembre 2018 à 14h26

Source : 11 Novembre le centenaire 1914 - 1918

CENTENAIRE DE L'ARMISTICE - Emmanuel Macron a profité de l’hommage rendu aux soldats de la Première Guerre mondiale ce dimanche 11 novembre au pied de l'Arc de Triomphe pour lancer un appel à la paix et un plaidoyer pour le multilatéralisme.

"Additionnons nos espoirs au lieu d'opposer nos peurs". Ce dimanche, devant 72 dirigeants du monde réunis au pied de l'Arc de Triomphe pour célébrer le centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918, Emmanuel Macron a lancé un appel "pour la paix" en refusant "le repli, la violence et la domination". 

"Ensemble, nous pouvons conjurer ces menaces que sont le spectre du réchauffement climatique et de la dégradation de notre nature, la pauvreté, la faim, la maladie, les inégalités, l'ignorance", a-t-il déclaré.

 Il a aussi critiqué le nationalisme, dont s'est revendiqué plusieurs fois ces dernières semaines Donald Trump. "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est sa trahison", a dit Emmanuel Macron. "Un mondialiste est une personne qui veut que le monde s'en sorte, sans vraiment se préoccuper de notre pays (...). Vous savez ce que je suis ? Je suis un nationaliste", avait notamment déclaré le président américain en octobre.

En mémoire de "l'immense cortège des combattants" de la Grande guerre, "venus du monde entier, parce que la France représentait pour eux tout ce qu'il y avait de beau dans le monde", il a également appelé ses pairs à refuser "la fascination pour le repli, la violence et la domination". "Souvenons-nous ! N'oublions pas !", a-t-il plaidé, "cent ans après un massacre dont la cicatrice est encore visible sur la face du monde". 

"Le pire n'est jamais sûr tant qu'existent des hommes et de femmes de bonne volonté"

"Durant ces quatre années, l'Europe manqua de se suicider", a souligné Emmanuel Macron, rendant hommage à "l'espérance pour laquelle toute une jeunesse accepta de mourir, celle d'un monde enfin rendu à la paix". Après une semaine passée à arpenter les champs de bataille du nord-est de la France, il a raconté comment "dans les fosses communes se sont mêlés les ossements des soldats allemands et des soldats français, qui par un hiver glacial s'étaient entretués pour quelques mètres de terrain", en une longue évocation de cette guerre qui a fait 18 millions de morts.

Il a clôt son discours par un plaidoyer pour les institutions internationales. "Cela s'appelle, sur notre continent, l'amitié forgée entre l'Allemagne et la France (...). Cela s'appelle l'Union européenne, une union librement consentie jamais vue dans l'Histoire et nous délivrant de nos guerres civiles. Cela s'appelle l'Organisation des Nations Unies". "C'est cette certitude que le pire n'est jamais sûr tant qu'existent des hommes et de femmes de bonne volonté", a-t-il dit. "Puisse ce rassemblement ne pas être seulement celui d'un jour", a-t-il conclu.


La rédaction de TF1info

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