Cérémonie d'investiture : François Hollande, Nicolas Sarkozy, soignants... Qui sont les invités d'Emmanuel Macron ?

par Maëlane LOAËC
Publié le 7 mai 2022 à 10h40, mis à jour le 7 mai 2022 à 11h13

Le président réélu est réinvesti ce samedi 7 mai.
Près de 450 invités foulent le seuil de l'Élysée, dont des proches du chef de l'État et d'anciens présidents.
Des membres de la société civile, engagés sur la ligne de front pendant la pandémie du Covid-19, et des collégiens s'avèrent également de la partie.

Réélection oblige, la cérémonie se tient dans la plus grande sobriété et se cantonne au palais présidentiel : Emmanuel Macron est investi pour un second mandat ce samedi 7 mai à l'Élysée, après avoir remporté l'élection présidentielle le 24 avril dernier. Le président reconduit à la tête de l'État n'a donc pas à accueillir un ou une successeur(e) pour un entretien avant la passation de pouvoir. L'évènement est réduit au strict minimum, mais pour autant, près de 450 invités ont été accueillis dès 10 heures dans la Cour d'honneur de l'Élysée. 

Parmi eux, de nombreuses figures politiques évidemment : tous les membres du gouvernement, mais aussi les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le premier s'était fait très discret pendant la campagne, n'ayant pas appelé à soutenir la candidate de sa famille politique, la prétendante LR Valérie Pécresse, tandis que le second avait appelé à voter pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour. Certains anciens Premiers ministres sont aussi présents, mais tous n'ont pas été invités : sont seulement conviés Edouard Philippe, soutien d'Emmanuel Macron, ainsi que Manuel Valls, récemment investi par la majorité "Renaissance" pour les législatives, et Jean-Pierre Raffarin. 

Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher et Richard Ferrand, sont aussi de la partie. Les bureaux des deux chambres ont également été conviés, mais Eric Ciotti, conseiller départemental LR des Alpes-Maritimes, a décliné la proposition, a précisé l'Élysée à LCI. Quant aux chefs de partis et des anciens candidats à la présidentielle, leur invitation n'a pas été automatique, est-il indiqué, sans plus de précisions. 

Maires de la ruralité, soignants et sportifs

Toujours sur le volet politique, le président réélu a convié plusieurs maires des villes dans lesquelles "il avait participé à des grands débats" et des élus et des maires de toute la France, dont Nathalie Nieson, Bourg-de-Péage, soutien d'Emmanuel Macron et vice-présidente de l'Association des petites villes de France. Un signal envoyé aux représentants de la ruralité, puisque l'Élysée assure que tous les élus et membres de la société civile invités "retracent l’histoire de ce quinquennat qui s’achève" et "incarnent les priorités du Président de la République et de ce qu’il entend entreprendre au cœur de l’action du second quinquennat"

Parmi les autres conviés figurent ainsi des soignants, des scientifiques et des acteurs sociaux, qui, d'après l'entourage du président, "se sont illustrés pendant le Covid et qui incarnent l’une des grandes orientations du quinquennat qui s'ouvrent" eux aussi : seront ainsi présents, entre autres, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, et la veuve du premier médecin décédé du Covid-19, Lydie Razafindranazy. 

Des personnalités du milieu sportif ont également été invitées, à deux ans des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024, à savoir les représentantes des comités olympique et paralympique, ainsi que le boxeur Brahim Asloum. Des cartons d'invitation destinés aussi à souligner une autre des priorités du nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron : l'éducation, l'Élysée précisant que "la place du sport sera renforcée" au collège dans les cinq ans à venir. Est ainsi présente une classe de collégien de l'Oise labellisé Génération 2024, un label délivré par le ministère de l’Éducation Nationale à l'occasion des JO. 

Plusieurs autres personnalités sont également présentes, comme l'historien Benjamin Stora, qui avait remis début 2021 un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie au président, mais aussi des représentants d'associations. Comme à l'accoutumée, Emmanuel Macron a par ailleurs convié plusieurs représentants des autorités religieuses. Seuls sont absents les représentants de la communauté juive, pour un motif de calendrier : la cérémonie tombe en effet le jour de Shabbat.

Enfin, 160 à 170 militaires seront présents, sélectionnés par Emmanuel Macron, qui a réclamé notamment la présence de membres de la Légion étrangère, "paroxysme de l'intégration dans la République par le sang versé et la sueur", un choix sûrement en clin d'œil à Marine Le Pen, son adversaire malheureuse du second tour en 2022, mais aussi en 2017. À l'heure de la guerre en Ukraine, tandis que la Russie brandit la menace nucléaire, un détachement de la marine œuvrant sur le bâtiment militaire Monge, qui "sert aux essais et au maintien de la dissuasion nucléaire" de la France, a été également convié. 


Maëlane LOAËC

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