JO de Pékin : "Il n'y aura probablement pas de représentant français à la cérémonie d'ouverture", indique Clément Beaune

C. An
Publié le 30 janvier 2022 à 14h09

Source : TF1 Info

Invité dans "Le Grand Jury" ce dimanche, le secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune a annoncé qu'il n'y aurait "probablement pas de représentant Français à la cérémonie d'ouverture".
En excluant tout "boycott diplomatique", il a évoqué un "signal" envoyé à la Chine.
La France enverra plus tard sa ministre des Sports aux JO de Pékin

À l'occasion de son passage dans le Grand Jury ce dimanche, le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune a indiqué qu'"il n'y aura probablement pas de représentant français à la cérémonie d'ouverture".

"Il y aura une présence de la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, mais sans doute pas à la cérémonie d'ouverture", explique-t-il.

Un "signal", mais pas un "boycott"

Si le secrétaire d'État s'est refusé à dire qu'il s'agissait là d'un boycott de ces Jeux, il a affirmé qu'il s'agissait d'un "signal". "Je ne rentre pas dans le débat sur le boycott. C'est un signal. Je pense qu'il faut être très ferme à l'égard de la Chine sur certains sujets", a-t-il dit.

"Je crois qu'il faut une sobriété diplomatique dans ces Jeux olympiques et une unité européenne. La plupart des pays européens ont la même stratégie, c'est-à-dire une présence nulle ou raisonnable", a-t-il ajouté.

La recherche de mesures "concrètes" pour faire entendre raison aux Chinois

Samedi, une tribune signée par deux candidats à la présidentielle d'avril en France appelait le gouvernement français à n'envoyer aucun représentant aux Jeux olympiques de Pékin. "Personne ne doit aller en notre nom célébrer le régime des camps et des esclaves", affirmait ce texte.

Un boycott diplomatique des Jeux, engagé par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie et le Canada, fonctionne comme un "pistolet à eau pour donner un signal" ayant "très peu d’impact", a estimé le secrétaire d'État français, qui privilégie d'autres mesures, bien plus "efficaces" ou "puissantes". Et de citer "une proposition de loi européenne pour interdire tous les produits issus du travail forcé sur les marchés européens" qui devrait être votée "sous présidence française" de l'UE. "Ça, c’est directement concret pour dire aux Chinois non seulement notre mécontentement, mais qu’on arrête avec ces filières commerciales qui permettent le travail forcé des Ouïghours."

Le 20 janvier, l'Assemblée nationale française a adopté une résolution dénonçant le "génocide" des Ouïghours par la Chine, à l'instar de textes similaires adoptés aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ou encore au Canada. Une décision qualifiée d'"ingérence grossière dans les affaires intérieures chinoise" par son ministère des Affaires étrangères.


C. An

Tout
TF1 Info