Jets privés : plutôt que doubler la taxation sur le kérosène, Gabriel Attal veut "leur imposer de voler au biocarburant"

Comment mieux réguler les vols en jets privés ? Comment inciter un peu plus leurs clients et propriétaires, souvent fortunés, à lutter contre le réchauffement climatique ? Si à gauche, des voix se sont élevées pour interdire la circulation de ces avions sur le territoire français, le gouvernement est à la recherche d'une méthode moins coercitive. La semaine prochaine, un amendement sera d'ailleurs déposé pour aligner la taxation du kérosène, qui alimente les jets privés, sur celle des carburants du quotidien. 

"Aujourd'hui, la taxe sur ces avions d'affaires non commerciaux est de 42,13 euros. Il s'agit de la porter à 76,82 euros", a expliqué sur franceinfo le député des Bouches-du-Rhône Marc Zulesi. Mais ce lundi sur France Inter, Gabriel Attal a semblé pencher pour une autre solution. "Nous pouvons être plus ambitieux que ça. Plutôt qu’être le premier pays, comme certains le proposent, à interdire ou à surtaxer les jets, soyons le premier pays à leur imposer de voler au biocarburant", a expliqué le ministre aux Comptes publics, reconnaissant qu'il s'agissait d'un projet très coûteux. "Il y a quelques mois, Airbus a fait voler un A380 au biocarburant, donc c’est possible", a-t-il ajouté.

"Je préfère que les riches qui prennent des jets payent plus cher leur billet parce qu’ils volent au biocarburant et ne polluent pas, plutôt qu’ils payent une taxe que, de toute façon, ils peuvent se payer pour continuer à polluer", a-t-il poursuivi pour expliquer son raisonnement.