Chantage à la sextape à Saint-Etienne : le maire Gaël Perdriau exclut de démissionner

A Lo.
Publié le 15 septembre 2022 à 17h33

Source : Sujet TF1 Info

Suite à la révélation du chantage politique exercé au conseil municipal de Saint-Etienne, plusieurs élus ont demandé la démission du maire.
Jeudi matin, des agents de la ville se sont même introduits dans les couloirs de la mairie.
Mais Gaël Perdriau refuse de quitter ses fonctions.

Cela fait trois semaines que l'affaire de chantage à la sextape secoue la ville de Saint-Etienne. Mais à la tête de la mairie, Gaël Perdriau refuse toujours de quitter son poste. Il n’a "en aucun cas prévu de se mettre en retrait de ses fonctions", a déclaré son avocat Me Christophe Ingrain. "Rien ne justifierait sur le plan juridique qu’il démissionne".

"Gaël Perdriau est au travail à la ville comme à la métropole sur l’ensemble des dossiers, au service des deux collectivités et des habitants, avec la même détermination", a par ailleurs indiqué un communiqué de son cabinet.

Une démission demandée par plusieurs élus locaux et nationaux

L'affaire a éclaté lors de la révélation par Mediapart d'un chantage visant l'élu Gilles Artigues, ex-premier adjoint et ex-député, via une vidéo. Celle-ci montrait ce politique connu pour son engagement catholique, se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris. L'objectif aurait été de neutraliser politiquement ce centriste qui occupe aujourd'hui un poste dans l'enseignement catholique dans le Tarn.

Depuis, plusieurs élus locaux et nationaux, qu'ils soient dans l'opposition ou faisant partie des Républicains, mais aussi des acteurs économiques locaux, ont demandé la démission de Gaël Perdriau. Jeudi 15 septembre, dans la matinée, une centaine d'agents de la ville ont également manifesté, à l'appel de la CGT, s'introduisant jusque dans les couloirs de la mairie. Le syndicat a par ailleurs demandé un moratoire sur toutes les décisions administratives prises sous le mandat de l'actuel maire, estimant que la politique municipale est désormais décrédibilisée.

L'élu de 50 ans a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d'investigations sur le tournage et l'usage de la vidéo tournée en janvier 2015. "Il est ressorti libre de trois heures trente de garde à vue sans aucune mesure prise par la justice à son encontre", a souligné son avocat en qualifiant de "navrantes" les nombreuses réactions hostiles chez les Républicains et en critiquant la procédure d'exclusion lancée par LR.


A Lo.

Tout
TF1 Info