Chantage à la sextape à Saint-Etienne : le maire Gaël Perdriau licencie son directeur de cabinet

E.R. avec AFP
Publié le 21 septembre 2022 à 6h12, mis à jour le 21 septembre 2022 à 6h40

Source : Sujet TF1 Info

Gaël Perdriau a annoncé le licenciement de son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri.
Soupçonnés de chantage politique à l'encontre de Gilles Artigues, ils ont tous les deux été placés en garde à vue la semaine dernière.
Le maire de Saint-Etienne a de son côté affirmé qu'il comptait assumer ses mandats malgré l'enquête judiciaire en cours.

Conséquence directe de l'affaire du chantage politique à la sextape, Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne et président de sa métropole, a annoncé, mardi 20 septembre au soir, sa décision de "mettre un terme aux fonctions" de son directeur de cabinet. Pierre Gauttieri, qui est, comme lui, impliqué dans cette affaire en cours d'enquête judiciaire à Lyon, a "compris les enjeux de cette décision et l'a acceptée", selon le communiqué de Gaël Perdriau. 

Le maire et son directeur de cabinet ont été placés en garde à vue la semaine dernière dans le cadre de cette affaire. Elle concerne le tournage et l'usage d'une vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle Gilles Artigues, ex-député et premier adjoint de Gaël Perdriau, connu pour son engagement catholique, se fait masser par un homme dans une chambre d'hôtel parisienne. Cette vidéo aurait ensuite été utilisée pour faire du chantage et neutraliser politiquement Gilles Artigues. 

Pierre Gauttieri se disait "bouleversé de honte"

"Pierre Gauttieri, comme moi et comme chacun de nos concitoyens, bénéficie de cette garantie essentielle de la démocratie qu’est la présomption d’innocence", a aussi rappelé le maire, qui jusqu'à présent a démenti toute implication dans le chantage

Pierre Gauttieri avait récemment exclu de démissionner dans un entretien à la télévision locale TF7, se disant "bouleversé de honte" par les propos menaçants prononcés à l'encontre de l'ancien député dans des enregistrements datés de 2017 et 2018 et les a justifiés en rappelant son tempérament colérique. Son départ avait été demandé lors d'une réunion des vice-présidents de la métropole, la semaine dernière.

Quant à Gaël Perdriau, certains demandent "sa mise en congé" de ses fonctions électives le temps de l’enquête et le parti Les Républicains a lancé une procédure d'exclusion à son encontre. Mais l'élu a fait savoir qu'il comptait rester en place et a rappelé sa "détermination" à assumer ses mandats malgré l'affaire en cours.


E.R. avec AFP

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