Commissariat attaqué : la classe politique soutient les policiers, l'opposition réclame plus de fermeté

Publié le 11 octobre 2020 à 11h56, mis à jour le 11 octobre 2020 à 15h47
Commissariat attaqué : la classe politique soutient les policiers, l'opposition réclame plus de fermeté

POLITIQUE - Après l'attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne ce samedi, la classe politique dénonce et apporte son soutien aux forces de l'ordre. La droite y voit une défaite de l'Etat dans sa politique sécuritaire.

Samedi soir, une quarantaine de personnes ont attaqué un commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) avec des tirs de mortiers d'artifice. Plusieurs véhicules de police ont été dégradés ainsi que la porte vitrée d'entrée du commissariat qui est situé au cœur d'une cité de la ville, proche du bois de Vincennes. Ce dimanche, la classe politique réagit à cette attaque en dénonçant les violences et en apportant son soutien aux forces de l'ordre.

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Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a qualifié de "petits caïds" les auteurs de l'attaque, et assuré qu'ils "n'impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants". Le député du Val-de-Marne Guillaume Gouffier a dénoncé ces "agissements (...) inadmissibles dans notre République. J’exprime tout mon soutien aux policiers visés par cette attaque"

Valérie Pécresse, la présidente de la Région, s'est rendue sur place, dimanche. Et sur Twitter a exprimé son "soutien aux policiers objets d'une agression ultra-violente". Elle demande également, en plus de "sanctions exemplaires", des "renforts sur le terrain". 

La droite a décidé d'insister sur le laxisme du gouvernement - et de son ministre de l'Intérieur, ex-Républicain - en matière de sécurité. Le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand estime qu'"il ne s’agit pas de petite délinquance mais bien d’attaques en règle menées par des bandes organisées. L’éradication de ces bandes doit être une priorité pour l’Etat seul garant de l’ordre républicain dans tous nos territoires". Le député LR du Vaucluse Julien Aubert estime que "chaque agression nous rapproche du point  de non-retour" et enjoint Gérald Darmanin d'arrêter "le mime Marceau" et de "contre-attaquer". 

Une "opération de guerre" pour la vice-présidente LR de l'Assemblée

La vice-présidente de l'Assemblée nationale Annie Genevard qualifie d'"opération de guerre" l'attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne et réclame "des actes à la mesure des faits" de la part du gouvernement. "Dans quelle France vit-on ? Stop à l’impunité et à la haine anti flics !", commente également sur Twitter le député (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.

"Pourquoi la France est le seul pays à subir autant de violences urbaines ?", s'interroge l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement de Paris y voit les conséquences d'"une impunité des mineurs aggravée sous Hollande" et "des policiers non soutenus par leur hiérarchie qui craignent en permanence d’être mis en cause pour usage de la force".

"Sale racaille"

La députée européenne (LR) Nadine Morano a décidé elle de qualifier de "sale racaille" les auteurs des faits, à l'instar de nombre d'élus du Rassemblement national. 

"40 racailles attaquent le commissariat de Champigny-sur-Marne avec feux d’artifice et barres de fer. Monsieur Darmanin ne doit pas faire que condamner mais assurer l’aggravation de la peine encourue quand ils s’en prennent à nos forces de l’ordre !", a écrit sur Twitter Gaëtan Dussausaye, membre du conseil national du RN.

A gauche, le sénateur socialiste Rachid Temal a apporte tout son "soutien aux policières et policiers", et estimé que "les coupables de cette attaque doivent être arrêtés rapidement et condamnés fermement". 


Justine FAURE

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