BON APPÉTIT - Surprise par Médiapart à la sortie de l'hôtel Meurice mercredi, la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam a estimé qu'il s'agissait d'un "déjeuner de travail".
Joëlle Garriaud-Maylam l'assure : elle n'a "rien à se reprocher". Pour autant, le "déjeuner de travail" de cette sénatrice LR fait jaser sur les réseaux sociaux ce vendredi, suite à un article publié par Mediapart dans la continuité de la polémique sur les "dîners clandestins".
Le site d'information a mis en ligne ce vendredi une vidéo, dans laquelle la sénatrice est interrogée à sa sortie du Meurice. La sénatrice représentant les Français de l'étranger estime n'avoir "rien à se reprocher", malgré le contexte de crise sanitaire, confirmant avoir déjeuné, pour un "rendez-vous professionnel", avec un client de l'hôtel, Christian Kälin, "avocat zurichois de passage à Paris", selon Mediapart. "Dans ce cas précis, il s’agissait donc d’un déjeuner de travail, non dans la salle de restaurant, mais servi en espace privatif par le room service, ce qui est parfaitement autorisé dans le respect du protocole sanitaire", indique la sénatrice.
🔴 La sénatrice Les Républicains Joëlle Garriaud-Maylam a pu déjeuner mercredi midi au Meurice, l’un des plus célèbres palaces parisiens. L’élue parle d’un « rendez-vous professionnel » et indique qu’elle ne savait pas que c’était interdit. Notre enquête : https://t.co/EavSuzcE81 pic.twitter.com/ORfDVhRCkV — Mediapart (@Mediapart) April 16, 2021
"C'est leur vie privée, c'est totalement légal"
Interrogée par l'AFP, Franka Holtmann, directrice générale de l'hôtel Le Meurice, a confirmé ces déclarations. "C'était un client de l'hôtel qui séjourne chez nous, et qui visiblement a eu une visite dans sa suite. Nous n'avons pas d'autres déjeuners ou dîners que ceux servis par le room service aux clients qui séjournent chez nous", a-t-elle dit. "Nous ne servons pas dans les salons, ils sont tous fermés", a assuré la sénatrice. "Si la sénatrice a parlé d'un salon, ce devait être le salon d'une suite. D'après ce que je sais, il n'y a aucune contrainte par rapport au service via le room service".
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"Si j'ai un client dans une suite qui reçoit quelqu'un pour travailler et commande quelque chose au room service, on ne va pas lui demander ce qu'il mange lui-même, ou s'il y a quelqu'un d'autre : cela ne nous regarde pas. C'est leur vie privée, c'est totalement légal", a poursuivi la directrice du palace. "Nous serions vigilants si quelqu'un subitement, commandait pour cinq personnes, ce serait autre chose", a-t-elle conclu.
La sénatrice a encore précisé que "le déjeuner ce mercredi était le seul moment disponible sur nos agendas respectifs dans les deux jours qu’il passait à Paris". "Le restaurant du Sénat ne permet plus hélas d’inviter des personnes extérieures. La seule solution était un déjeuner de travail frugal dans son hôtel où M. Kälin avait réservé une suite à cet effet. Et c’était parfaitement légal", a-t-elle ajouté. La sénatrice s'interroge en outre sur le fait que "des données de son agenda électronique semblent avoir été dérobées pour être transférées à Mediapart".