Congé parental et prime de naissance : à quoi faut-il vous attendre ?

Publié le 29 septembre 2014 à 7h00
Congé parental et prime de naissance : à quoi faut-il vous attendre ?

FAMILLE - Le gouvernement pourrait annoncer ce lundi la réduction du congé parental de trois ans à dix-huit mois pour les mères et la baisse de la prime de naissance à l'arrivée du deuxième enfant. Si l'objectif annoncé est d'inciter les hommes à investir davantage leur rôle de père, ces deux mesures pourraient surtout permettre au gouvernement de faire de belles économies.

Mauvaise nouvelle pour les familles. Alors que le gouvernement présente cet après-midi un budget de la Sécurité sociale 2015 plus déficitaire que prévu, deux dispositifs emblématiques pourraient être rabotés : le congé parental, qui passerait de trois ans à dix-huit mois pour les mères, et la prime de naissance.

Actuellement, une mère peut ainsi interrompre son activité pendant trois ans avec une allocation allant jusqu'à 530 euros mensuels. La réforme votée ramène ce droit à deux ans et demi pour les femmes, les six derniers mois pouvant, à partir du 1er octobre, être pris par l'autre parent. En effet, 90% des pères n'utilisent pas la totalité de leur congé paternité .Une mesure prise au nom de l'égalité homme-femme, mais qui permettrait également de faire une économie de 300 à 400 millions d'euros. 

"Des économies sur le dos des femmes"

Si le ministère de la Santé ne fait aucun commentaire, les associations voient déjà rouge. "C'est extrêmement négatif pour les femmes. Le gouvernement réduit le congé parental non pas pour garantir l'égalité homme-femme mais pour faire des économies sur le dos des femmes les plus précaires", s'alarme pour metronews Claire Serre-Combe, porte-parole d'Osez le féminisme.

''Quand vont s'arrêter ces grappillages à répétition ?"

Autre "victime" de la réforme, la prime de naissance. Versée pour le deuxième enfant , elle s'élève aujourd'hui à 930 euros et pourrait se voir diminuée pour les familles les plus aisées. Un nouveau coup de rabot qui permettrait une économie supplémentaire de 200 millions d'euros.

Mais les défenseurs de la famille fustigent ce projet. "Nous aimerions savoir à partir de quand une famille est considérée comme aisée, s'inquiète pour metronews Patrick Chrétien, le président de Familles de France. Car si la naissance d'un premier enfant coûte cher, celle d'un deuxième est tout aussi onéreuse." Regrettant que le budget consacré à la famille se réduise "comme peau de chagrin", le responsable associatif se dit ''inquiet des intentions du gouvernement''. ''Quand vont s'arrêter ces grappillages à répétition ?" interroge-t-il.


La rédaction de TF1info

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