PORTRAIT - Installé à Pékin, Li Shuo, âgé de 28 ans, suit les négociations internationales sur le climat pour Greenpeace China depuis cinq ans. Ce jeune activiste écolo est particulièrement préoccupé par le déclin de la qualité de l’air et de l’eau dans son pays, mais reste optimiste quant aux progrès à venir de son pays en matière environnementale.
Il parcourt les dédales des conférences internationales sur le climat (COP) depuis cinq ans et s’exprime dans un anglais parfait. Lorsqu’on le rencontre au sortir d’une conférence de presse du Climate Action Network, un réseau mondial de 900 ONG, Li Shuo, originaire de Pékin est très sollicité. Agé de 28 ans, ce jeune activiste écolo chinois milite pour la cause environnementale chez Greenpeace Asie de l’Est depuis 2011. Et plus particulièrement dans son pays, où il fait campagne contre le réchauffement climatique.
Il raconte avoir rejoint Greenpeace après un master de droit international au Centre Hopkins de l’université de Nankin pour concilier ses études avec sa volonté d’agir sur des problèmes importants pour la société chinoise. "Lorsque j’étais à l’université, la crise environnementale est devenue un problème pris très au sérieux en Chine. Ça a été l’occasion pour moi de m’engager", explique-t-il, très scolaire.
Inquiet par la pollution de l’air
Car, pour le jeune homme, les problèmes environnementaux auxquels doit faire face la Chine sont nombreux et alarmants. Li Shuo pointe d’abord la pollution de l’air qui l’inquiète tout particulièrement et dont il confie lui-même pâtir à Pékin
où la pollution a atteint des niveaux records ces derniers jours
. Il y ajoute la pollution de l’eau, la sécurité alimentaire – des sujets de préoccupation majeur pour les chinois
selon un sondage
– et les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation du charbon dans la production énergétique chinoise.
"La pollution de l’air est un des plus gros problèmes environnementaux en Chine et très visible, s’alarme Li Shuo. Je n’ai jamais vu une crise environnementale de cette ampleur dans aucun autre pays". D’ailleurs, selon une étude américaine récente , 4.000 citadins meurent quotidiennement de la très mauvaise qualité de l’air en Chine.
Rester optimiste
Pourtant, Li Shuo reste optimiste. "On est en train de tourner le dos au modèle énergétique que l’on défendait il y a encore six ans à Copenhague", se réjouit le militant de Greenpeace qui évoque aujourd'hui "un consensus national" autour de la cause environnementale. Pour lui, la censure sur ces questions est même devenue plus rare. "Tout le monde réalise en Chine que la pollution est un problème sérieux", certifie-t-il, dans une réponse, disons-le, quelque peu embarrassée. Même gêne lorsqu'on lui demande si ce n'est pas difficile d'être un militant écologiste dans un pays souvent pointé du doigt sur la question des droits de l'homme..
"Pas besoin d’être tout le temps dans la rue pour se faire entendre. On peut s’exprimer d’une autre manière", se défend-il ,en mentionnant les réseaux sociaux comme Weibo, le Twitter chinois. Après la COP21, Li Shuo attend que son président Li Xiping, honore ses engagements ambitieux pour sauver le climat. Mais lui et tous les "green activists" chinois peuvent-ils vraiment peser sur leurs dirigeants en dehors des cercles officiels des négociations climatiques ? Rien n'est moins sûr.
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