RETOUR - Officiellement retiré de la politique depuis 2017, Arnaud Montebourg n'a jamais vraiment disparu des écrans. L'ancien candidat à la primaire de gauche, désormais omniprésent, tire à boulets rouges sur l'exécutif. Il parle aussi d'un "engagement" à venir, à la faveur de la publication d'un livre éponyme.
Il fut le "troisième homme" des primaires de gauche en 2011 et en 2017, et l'emblématique "ministre du Redressement productif" du quinquennat François Hollande, dont il n'a cessé de critiquer le bilan. À 58 ans, Arnaud Montebourg s'imagine-t-il à nouveau un destin présidentiel ?
Officiellement retiré de la vie politique depuis trois ans, reconverti dans le privé, d'abord au sein du groupe Habitat puis dans la production de sa marque de miel "Bleu Blanc Ruche", le partisan d'une VIe République et du souverainisme économique n'avait jamais réellement quitté la sphère publique. Mais depuis plusieurs semaines, il se montre omniprésent dans les médias et particulièrement offensif à l'égard d'un gouvernement dont il fustige la gestion de la crise du Covid-19.
Un livre, et un "engagement" à venir
Alors qu'il vient de publier L'Engagement (Grasset), livre-réquisitoire contre le quinquennat de François Hollande, l'ancien responsable du PS, qui assurait encore début 2020 ne pas avoir "d'agenda politique", semble bel et bien revenir dans l'arène. Au JDD, il disait le 1er novembre "réfléchir à un nouvel engagement". "Il ne pourra avoir lieu que sur une base plus ambitieuse politique et plus exigeante intellectuellement", formalisait-il. "Les idées que j'ai portées depuis longtemps sont devenues centrales et majoritaires dans notre pays. Il va bien falloir les mettre au pouvoir."
"Je n'ai pas l'âme d'un passager clandestin", assurait également l'ancien ministre dans cet entretien, une manière de faire savoir qu'il serait présent, d'une façon ou d'une autre, dans le débat public des mois à venir.
A l'offensive contre le gouvernement
Depuis la rentrée, Arnaud Montebourg a multiplié les occasions de fustiger une cible prioritaire : le Président et son gouvernement. Décrivant au JDD le macronisme comme "une escroquerie politique" et "le règne du vide", il s'est montré particulièrement offensif sur la gestion de la crise sanitaire, économique et sociale. Le 8 octobre, dans l'émission Perri Scope, sur LCI, l'apôtre du "made in France" critiquait ainsi les choix opérés par l'exécutif dans le cadre de son plan de relance de l'économie.
Vendredi 13 novembre, sur Europe 1, Arnaud Montebourg s'en est pris à la manière dont les autorités ont reconfiné le pays depuis le 30 octobre, avec la fermeture des petits commerces, une décision "arbitraire" de "hauts fonctionnaires tout puissants" et d'un gouvernement "d'énarques" [il avait lui-même, en son temps, préparé le concours de l'ENA et échoué à l'examen, NDLR]. "M. Castex est un énarque, M. Macron est un énarque, M. Le Maire est un énarque, on est dirigé par des gens qui ont une vision de la société qui n'est pas celle que nous partageons, en tout cas moi je ne la partage pas."
Quelle place dans l'échiquier politique ?
Le hasard - ou non - a voulu que le retour médiatique d'Arnaud Montebourg soit concomitant avec la "proposition" de candidature de Jean-Luc Mélenchon, un vieux rival, à la présidentielle. Une donnée qui n'a d'ailleurs pas échappé au leader Insoumis et à ses lieutenants, qui le ménagent. "Je pense que ce serait très bien que nous fassions équipe", déclarait ainsi le député LFI Adrien Quatennens, le 9 novembre sur France Info. "On le voit, il a raison, les idées de démondialisation, du produire en France, sont des idées qui s'étendent, que nous portons depuis longtemps. [...] Quand j'entends Arnaud Montebourg, l'espace politique qu'il occupe est un espace que nous occupons déjà."
De son côté, Arnaud Montebourg n'a fermé aucune porte, mais il a appelé à "une autocritique collective" et critiqué assez frontalement des "radicalités qui font peur aux Français" et une gauche qui, "pour éluder" la question économique, prioritaire selon lui, "s'investit dans des questions de société qui ne sont pas centrales".
Arnaud Montebourg a toutefois assuré, le 11 novembre sur BFMTV, que son sujet "n'est pas la gauche, la droite", mais "la France". "Il va falloir unifier les Français, proposer un projet de reconstruction", a-t-il avancé. Signe supplémentaire, s'il en fallait, d'un positionnement "hors parti" typique d'une pré-candidature à une élection présidentielle.
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