Covid-19 : le défi de la vaccination

Pénurie de soignants : Castex reconnaît une "situation préoccupante" en pleine reprise épidémique

ALG
Publié le 5 novembre 2021 à 15h33
JT Perso

Source : TF1 Info

CRISE DES VOCATIONS - Au CHU de Montpellier ce vendredi le Premier ministre a évoqué une "situation difficile du point de vue des ressources humaines" liée notamment à un turnover qui "s'est accéléré". Le problème ne serait "en aucun cas" budgétaire, assure Jean Castex.

"Il faut voir la réalité en face, il y a des tensions dans les services de soins". Au CHU de Montpellier ce vendredi pour poursuivre son tour de France, détaillant en régions les investissements dans les hôpitaux et Ehpad promis dans une enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé, Jean Castex a évoqué une "situation difficile du point de vue des ressources humaines" en pleine reprise épidémique liée notamment à un turnover qui "s'est accéléré".

Il s'expliquait ainsi à propos des importantes tensions enregistrées dans de nombreux hôpitaux publics français, certaines urgences ayant notamment été contraintes de fermer leurs portes la nuit faute de personnel. 

Les soignants "sont toujours là, admirables, mais fatigués par quatre vagues épidémiques successives qui ont mis en exergue leur magnifique savoir-faire, mais qui a aussi laissé des traces sur le moral des troupes, sur le niveau de l'absentéisme", a ainsi détaillé le Premier ministre, précisant qu'"il y a eu aussi quelques démissions", ce qui "explique la situation préoccupante dans laquelle nous nous trouvons".

"Nous ne trouvons pas de personnel"

"On comprend bien qu’on est aussi au carrefour de cette actualité des 18 derniers mois qui commence à avoir un impact fort sur tous nos personnels, et des problèmes qui viennent de beaucoup plus loin", a-t-il poursuivi, estimant que "nous devons tout faire pour en restaurer l’attractivité et la continuité."

"J’ai souhaité que puissent être récréés 15.000 postes à l’hôpital, encore faut-il les pourvoir", a ainsi lancé le chef du gouvernement, expliquant que "les lits fermés viennent du fait que nous ne trouvons pas de personnel, mais en aucun cas de moyens budgétaires." Et d'insister : "Ce sont les personnels qui manquent." Or, pour "préparer les semaines et les mois à venir" et "gérer de manière la plus optimale possible toutes ces ressources pour éviter les difficultés", il est nécessaire de "tout mettre en œuvre pour ramener le maximum de nos concitoyens en formation, ou de nos professionnels en ville ou à l’hôpital", a expliqué Jean Castex.

"Il faut le temps de former" les médecins

Le chef du gouvernement a rappelé que l'exécutif avait relevé le numerus clausus pour permettre, "sur les cinq années qui viennent", d'avoir 10000 médecins en plus". Mais "ces médecins, il faut le temps de les former", et "il s’écoulera encore quelques années" avant de résoudre cette pénurie. En attendant, il faut saluer "toutes les initiatives prises pour tenir le choc", a-t-il ajouté.  

Idem pour les professions paramédicales, Jean Castex ayant rappelé que son gouvernement avait augmenté "de 12.500, soit 10% de hausse", le nombre de places de formation pour les infirmières et les aides-soignantes.

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L'Etat accompagnera le CHU de Montpellier à hauteur de 250 millions d'euros, dont 20 millions de reprise de dettes, a  fait savoir vendredi le Premier ministre. "En Occitanie, nous investirons dans ce secteur 1,6 milliard d'euros sur 10 ans", soit "1,4 milliard pour construire les établissements de santé de demain, et 200 milions pour contruire les ehpad de demain", a également annoncé Jean  Castex en présence de la présidente (PS) de la région Carole Delga.


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