Covid-19 : Emmanuel Macron s'adressera aux Français mardi à 20h

J.F, avec le service politique de TF1/LCI
Publié le 6 novembre 2021 à 8h00, mis à jour le 6 novembre 2021 à 13h16

Source : TF1 Info

COVID-19 - Alors que la vaccination des personnes éligibles à une troisième dose ne va pas assez vite, le gouvernement réfléchit à un certain nombre de mesures contraignantes. Emmanuel Macron va s'adresser aux Français mardi à 20h, a indiqué l'Elysée à LCI.

Le gouvernement tergiverse depuis des semaines. Faut-il conditionner la validité du pass sanitaire à l’injection d’une troisième dose de vaccin pour les personnes éligibles - actuellement les plus de 65 ans, atteintes de maladies graves et de comorbidités, résidents en Ehpad et personnel soignant ? Faut-il rendre obligatoire la troisième dose pour les personnes immunodéprimées ou âgées de plus de 65 ans ? Et plus généralement, comment anticiper ce début de reprise épidémique, même si la couverture vaccinale en France semble pour l'heure nous protéger mieux que certains pays voisins ?

Pour trancher, Emmanuel Macron s'adressera aux Français mardi à 20h, a indiqué l'Elysée à LCI vendredi soir. L'exécutif attendait les avis des autorités sanitaires avant que le chef de l'État ne revienne devant eux, comme il s'y était engagé le 12 juillet dernier. 

C'est "une histoire de quelques jours", avait confirmé peu de temps auparavant à LCI l'entourage du chef de l'État, précisant qu'il serait en grande partie question du Covid, de la 3e dose et plus généralement de la vaccination, même si d'autres sujets, comme la situation économique, le pouvoir d'achat et les réformes à venir pourraient être abordés par la même occasion. 

Le pass sanitaire en question

"Nous réfléchissons à la question du pass sanitaire", a reconnu le Premier ministre Jean Castex ce vendredi en marge d'un déplacement à Montpellier. "Il faut peser le pour et le contre, mais ça fait partie du débat, sans doute plus que la piste de la vaccination obligatoire pour les plus de 65 ans", a-t-il ajouté. Un peu plus tôt dans la journée, un conseiller de l'exécutif allait dans le même sens auprès de LCI : "Je ne vois pas comment il serait possible de rendre obligatoire une troisième dose. Nous n’avons pas rendu obligatoire la première, pourquoi le faire pour la troisième ? Cela voudrait dire que le vaccin est rendu obligatoire uniquement pour des gens qui ont fait les premières doses, c’est bizarre."

Mercredi dans Le Parisien, le ministre de la Santé Olivier Véran indiquait : "Il serait légitime de s’interroger sur la validité du pass après plus de six mois de vaccination, si, au cas où vous auriez, par exemple, plus de 70 ans ou un diabète grave, les études attestaient qu’il y aurait un risque de ne plus être suffisamment protégé contre les formes graves". Mais le gouvernement se heurterait à des problèmes d'application d'une telle mesure. 

Une trahison du secret médical ?

Auprès de LCI, une source gouvernementale confirmait que l’exécutif n’excluait "pas de mettre en suspens le pass sanitaire pour les gens qui n’auront pas reçu de troisième dose", mais soulignait qu'il s'opposerait à des "problèmes techniques". Notamment concernant le secret médical. Par exemple, une personne de moins de 65 ans présentant trois doses sur son pass sanitaire verrait son secret médical trahi. Aussi, il ne serait pas possible de suspendre le pass sanitaire d'une personne porteuse de comorbidités, le secret médical l’interdirait. 

Au 4 novembre, 3,3 millions de personnes ont reçu leur dose de rappel, soit 45% des personnes éligibles, selon des chiffres communiqués par le ministère de la Santé à LCI. En outre, a indiqué Jean Castex vendredi, 6,8 millions de Français éligibles, dont 1,3 million de plus de 65 ans, n'ont reçu aucune injection à ce jour. 


J.F, avec le service politique de TF1/LCI

Tout
TF1 Info