INTERVIEW - Invité sur LCI ce jeudi matin face à Elizabeth Martichoux, le candidat à l'élection présidentielle PCF Fabien Roussel assume son vote contre le pass vaccinal. "La contrainte ne marchera pas", souligne-t-il.
Après trois jours de débat houleux, le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a finalement été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. Le texte doit désormais être examiné par le Sénat en début de semaine prochaine, avant une entrée en vigueur que le gouvernement espère toujours pour le 15 janvier, mais qui pourrait être repoussée de quelques jours. Un feu vert pas franchement du goût de Fabien Roussel qui, comme 92 autres parlementaires, a voté contre le projet de loi.
Aller vers les non-vaccinés
Invité de LCI ce jeudi, le secrétaire national du Parti communiste Français et candidat à l'élection présidentielle revendique son choix. "La contrainte ne marchera pas. Elle n'a pas permis à près de 6 millions de Français d'être vaccinés, argue-t-il. "Avec ce pass vaccinal, on arrive au bout d'une logique."
Pour sortir de cette épidémie, le prétendant à l'Élysée a sa solution : la bienveillance. "La vaccination, c'est la solution pour ne pas faire de formes graves. On le voit en réanimation, ceux qui meurent sont très majoritairement des gens qui ne sont pas vaccinés. Il faut tout faire pour vacciner" mais en "allant convaincre", reconnait-il.
🔴🗣️ "Nous avons voté contre le principe de ce passeport vaccinal qui contraint les Français alors ce que nous voulons, c'est convaincre en incitant avec de la bienveillance : je suis pour la #vaccination " : @Fabien_Roussel dans #LesMatinsLCI | @EliMartichoux . pic.twitter.com/7x84G8akx1 — LCI (@LCI) January 6, 2022
Selon lui, il existe de meilleurs leviers pour pousser les non-vaccinés à aller se faire injecter une première dose. "Les médecins et infirmiers doivent taper à leurs portes, avec de la bienveillance et en créant du contact physique", propose Fabien Roussel qui assure que "7 millions de Français sont aujourd'hui dans des déserts médicaux", loin des centres de vaccination.
Ce sont d'ailleurs ces derniers que vise en premier le candidat, avec parmi eux, les plus de 80 ans. "Ils sont les moins vaccinés, les plus fragiles et les plus isolés. Et ce ne sont pas des antivax ou des complotistes", relève-t-il, faisant référence aux récents propos d'Emmanuel Macron.
Pour aller encore plus vite dans la campagne de vaccination, Fabien Roussel souhaite que les généralistes aient accès aux noms de leurs patients non-vaccinés. "Dans ma propre commune, les médecins me disent eux-mêmes qu'ils n'ont pas la liste de ces personnes", soutient-il. Depuis l'été dernier, les professionnels de santé ont pourtant la possibilité d'en faire la demande auprès de l'Assurance Maladie, après un avis favorable de la Cnil le 7 juillet 2021.
Le candidat PCF s'est également insurgé contre la politique vaccinale globale du gouvernement. "Il faut faire des vaccins un bien commun", a-t-il prôné, regrettant que la levée des brevets soit toujours bloquée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Tout
TF1 Info