Pourquoi Jean Castex n’est pas favorable à la fermeture des écoles

Publié le 14 janvier 2021 à 12h48
Le Premier ministre, Jean Castex Véran, lors de la conférence de presse, le 7 janvier.
Le Premier ministre, Jean Castex Véran, lors de la conférence de presse, le 7 janvier. - Source : Ludovic MARIN / POOL / AFP

ÉDUCATION - Le gouvernement ne devrait pas annoncer la fermeture des écoles ce soir à 18h. "Si l’école s’arrête, c’est très mauvais pour les enfants mais aussi pour l’économie", a argumenté le Premier ministre lors d'une visite à Metz ce jeudi matin.

Le taux de positivité chez les enfants est en hausse, et la contagion du variant britannique chez les plus jeunes inquiète. Malgré tout, le gouvernement ne devrait pas annoncer la fermeture des écoles ce jeudi, à l'occasion d'une conférence de presse organisée à 18h. Alors qu’il a déjà prévenu que cette solution ne serait prise qu'en "dernier recours", le Premier ministre a confirmé ce jeudi lors d’une visite à Metz qu’il n’y était pas favorable.

"Nous avons fait un choix qui est d’essayer de maintenir notre système éducatif", a déclaré Jean Castex au cours d’une visite dans un centre de vaccination. Le principal argument du chef du gouvernement, en plus du risque de décrochage des élèves : le maintien de l’activité économique du pays. "Si l’école s’arrête, c’est très mauvais pour les enfants mais aussi pour l’économie. Si on ferme le système éducatif, l’économie française se met en carafe." Fermer les écoles obligerait en effet de nombreux parents à rester chez eux et à ne pas travailler pour garder leurs enfants.

Le ministre de la Santé Olivier Véran, qui accompagnait Jean Castex, a toutefois ajouté : "Si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant [...] anglais, nous pourrions nous poser des questions" sur une éventuelle fermeture des écoles. "Mais à ce stade la société française de pédiatrie a été très claire [...] en appelant à maintenir ouvertes les écoles."

1 million d'enseignants et d'élèves testés chaque mois

Le gouvernement pourrait plutôt adapter le protocole sanitaire existant, par exemple en fermant les cantines et distribuant des paniers repas aux élèves, en réduisant encore les effectifs dans les lycées et certaines classes de collège, ou encore en ne proposant plus de cours de sport dans des espaces clos. 

Aussi, alors que le variant britannique "paraît plus contagieux effectivement chez les enfants", le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé avoir monté un dispositif avec le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer pour tester un million d'enseignants et d'enfants de plus de 6 ans chaque mois.


Justine FAURE

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