Pass sanitaire : "C'est maintenant qu'il faut agir pour préserver la rentrée", affirme Stanislas Guerini

par Léa LUCAS
Publié le 21 juillet 2021 à 10h59

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Fervent défenseur du pass sanitaire, Stanislas Guerini, délégué général de LaREM, invité politique de LCI ce mercredi, indique qu'il tient à le garder "tel qu'il est", car si "on recule trop, on va perdre en efficacité" face à la flambée épidémique.

L'Assemblée nationale se saisit mercredi du projet de loi étendant le pass sanitaire, en vue d'une adoption express sous la pression du variant Delta du Covid-19. Pour le délégué général de LaREM Stanislas Guerini, invité politique ce mercredi matin sur LCI, il est urgent d'agir face à la recrudescence de l'épidémie (18.000 contaminations sur la seule journée de lundi). "C'est maintenant qu'il faut agir pour préserver la rentrée", affirme-t-il, car "si on recule trop, on va perdre en efficacité." 

Vivement contesté dans la rue par une frange de l'opinion, le texte du projet de loi traduit les annonces du 12 juillet d'Emmanuel Macron, de l'obligation vaccinale pour les soignants au pass sanitaire (prouvant la vaccination complète, un test négatif récent ou l'immunisation) pour l'accès aux cafés, restaurants et trains à partir de début août.  Alors qu'il défend le pass sanitaire "tel qu'il est", des membres de LFI et RN s'y opposent en partie, notamment pour les mineurs. Mais pour le député de Paris, ce serait "une erreur, car ils sont aussi des facteurs de transmission" du virus. 

Ce mardi, les députés ont ainsi voté en commission un report à la fin du mois de septembre de la mise en place du pass sanitaire pour les 12-17 ans, en raison de leur accès tardif à la vaccination, mais maintient le dispositif pour cette catégorie de la population.

Une souplesse au démarrage

Le  délégué général de LaREM recommande "une petite souplesse au démarrage" pour les lieux culturels qui exigeront la présentation d'un pass sanitaire dès aujourd'hui. Face aux contestations des dirigeants, ne voulant pas endosser le rôle de la police à l'entrée de leur établissement, le délégué général rappelle que les contrôles d'identité existent déjà par endroits, qu'il faut "s'adapter". 

Il se dit par ailleurs défavorable au décret paru au Journal Officiel ce mardi entraînant la levée du port du masque, une fois passé la barrière sanitaire. "Moi je continuerai à garder le mien en intérieur", assure-t-il.

Stanislas Guerini n'en reste pas moins optimiste face au défi de la vaccination : "80% de la population sera vaccinée avant la fin de l'été", précise-t-il. Cette incitation à la vaccination est d'après lui "un formidable succès" avec une hausse de +50%, dont 254.983 premières doses injectées chaque jour en moyenne, depuis l'allocution du Président de la République le 12 juillet. Cela n'évitera toutefois pas "des mesures de territorialisées", prévient-il, si la situation sanitaire continuait de se dégrader.


Léa LUCAS

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