CRISE ECONOMIQUE - Invité de LCI, lundi 24 août, le ministre de l'Economie a répété son refus d'augmenter les impôts pour amortir la dette contractée par la France à l'occasion de la crise sanitaire.
"Pas de hausse d'impôts. Travailler plus, plus longtemps [...] : c'est plutôt sur cette question-là qu'il faut s'interroger". Invité de LCI pour la première de Darius Rochebin, lundi 24 août, Bruno Le Maire a martelé son mantra pour sortir la France de la crise économique dans laquelle elle se trouve plongée depuis le confinement. Le rattrapage de la dette publique est remis à plus tard, et ce n'est pas par la hausse des impôts mais par celle de l'activité que la France retrouvera son équilibre budgétaire.
Suivant la ligne dictée par l'exécutif depuis le début du quinquennat, qui a vu baisser les impôts sur le revenu, mais aussi la fiscalité sur le capital (mais pas celle sur la consommation), le ministre de l'Economie a fait valoir la concurrence fiscale autour de la France pour étayer son point : "Soyons très simples : nous avons le taux de prélèvements obligatoires, le taux d'imposition le plus élevé des pays développés, les pays de l'OCDE. On ne va pas encore essayer de battre un record". Une donnée qui va de paire avec des transferts sociaux équivalents, qui a permis d'amortir la crise traversée.
"Faire mieux" sur le temps de travail
Bruno Le Maire insiste toutefois : "Les impôts, nous n'y toucherons pas, sauf pour les baisser : suppression de la taxe d'habitation, baisse de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises et baisse des impôts de production pour relocaliser l'industrie." Autant de mesures décidées lors des précédents budgets annuels et sur lesquelles le ministre de l'Economie n'entend pas revenir sur cette doctrine.
Reste une donnée sur laquelle le patron de Bercy entrevoit un levier pour aider la France à se rééquilibrer : "Quand on nous compare et qu'on regarde par rapport aux autres pays développés, le temps de travail global en France - je ne parle pas du temps de travail individuel - mais le temps de travail collectif, de la nation française, je pense que nous pouvons faire mieux." Un chemin qui pourrait passer par un retour de la réforme des retraites et qui, estime-t-il, permettra à la France de retrouver "de la croissance", ce par quoi le pays pourra rattraper les "20 points de dette" contractés du fait de la crise du coronavirus.
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