Les agressions et les menaces contre les élus locaux explosent en France

Démission du maire de Saint-Brévin : "Nous devons protéger tous les élus", assure Elisabeth Borne

par A. Lo.
Publié le 17 mai 2023 à 16h44, mis à jour le 17 mai 2023 à 17h00
JT Perso

Source : TF1 Info

Suite à sa démission, le maire de Saint-Brévin a été auditionné au Sénat dans la matinée, ce mercredi 17 mai.
Yannick Morez a été particulièrement sévère vis-à-vis de la réaction de l'État.
Interpellée à ce sujet à l'Assemblée, Elisabeth Borne a redit son soutien et sa volonté de protéger "tous les élus".

Le gouvernement sur la sellette. Lors de son audition au Sénat durant laquelle il est revenu sur les circonstances de sa démission, le maire de Saint-Brévin a été particulièrement sévère quant à la réponse de l'État, confiant s'être senti "seul, abandonné". Une intervention que le socialiste Patrick Kanner a trouvée "émouvante", ne manquant pas d'interpeller la Première ministre Elisabeth Borne à ce sujet, ce mercredi 17 mai, lors des questions d'actualité au Gouvernement au Sénat.

"Nous continuerons à agir"

"L'audition émouvante par la commission des lois du sénat ce matin s'est transformée en réquisitoire contre les services de l'État, tant ont été révélées de graves défaillances. C'est un échec, Mme la Première ministre, pour ne pas dire un désastre", a ainsi jugé le président du groupe socialiste au Sénat.

Elisabeth Borne s'est défendue en répétant son soutien au maire agressé et réaffirmant la nécessité, de la part de l'État, d'assurer la protection de "tous les élus". "Les maires sont en première ligne sur le terrain. Ils sont les premiers témoins de la montée de défiance dans notre société", a ainsi déclaré la cheffe du gouvernement. Ajoutant : "Nous devons les protéger, nous devons protéger tous les élus. Pour y parvenir, le gouvernement s'engage." Elle doit recevoir le maire de Saint-Brévin dans la soirée.

Lire aussi

Listant plusieurs mesures, la Première ministre a ainsi assuré que les services de l'État étaient mobilisés, ouvrant par ailleurs la voie à un possible renforcement de la loi à ce sujet. "Nous sommes prêts à travailler avec vous, comme avec l'Assemblée nationale, pour renforcer les sanctions pénales contre les violences envers les élus", a ainsi indiqué Elisabeth Borne. "Il n'y a pas de démocratie sans respect des élus, pas de démocratie sans sécurité pour les élus", a encore justifié la Première ministre, "avec vous tous, avec le gouvernement, nous continuerons à agir." Le gouvernement doit dévoiler ce mercredi un "pack sécurité" à la disposition des élus. 


A. Lo.

Tout
TF1 Info