"Non, Madame la Ministre, l'État ne s'est pas tenu à mes côtés" : la mise au point du maire démissionnaire Yannick Morez

Publié le 13 mai 2023 à 21h26, mis à jour le 14 mai 2023 à 9h34

Source : JT 20h Semaine

Suite à des menaces et l'incendie de son domicile, le maire de Saint-Brevin-les-Pins a démissionné.
Les messages de soutien de la part de la classe politique se sont depuis multipliés.
Mais sur Facebook, le maire démissionnaire a étrillé certains propos tenus par des représentants de l'État.

Face à la multiplication des messages de soutien, Yannick Morez a fait une mise au point. Reprenant les propos tenus par la ministre de la Ruralité, Dominique Faure, et par le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, l'ancien maire de Saint-Brevin-les-Pins a étrillé les responsables, assurant que "l'État ne s'est pas tenu à mes côtés".

Un maire qui s'est senti abandonné

Sur Facebook, Yannick Morez a réfuté l'affirmation de la ministre, qui avait déclaré que "la préfecture avait proposé au maire une réévaluation de sa protection". "La Préfecture n'a rien 'proposé'", a asséné le maire démissionnaire, avant de reprendre le déroulé des faits, soulignant le manque de réponse de l'État, malgré ses alertes et ses multiples demandes. "Non, Madame la Ministre, l'État ne s'est pas tenu à mes côtés, et je vous le dirai de vive voix mercredi prochain", a encore ajouté le maire que la Première ministre Elisabeth Borne a invité pour une rencontre.

Le maire avait annoncé sa démission le 10 mai dernier, après l'incendie de ses véhicules et de la façade de sa maison fin mars, en lien avec un projet de transfert, près d'une école, d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile déjà présent depuis 2016 dans cette commune de Loire-Atlantique de 14.400 habitants. Dans la presse, le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze avait assuré avoir organisé "des réunions publiques, des échanges, de la concertation" pour expliquer ce projet de transfert.

Une affirmation qu'a réfutée l'ancien maire. "Aucune réunion publique, et, plus généralement, aucune initiative, ni organisation" de la part de la préfecture, a-t-il dénoncé, alors même qu'il s'agissait d'un projet "qui dépend pourtant de sa compétence". Selon lui, c'est donc la ville qui a communiqué à ce sujet.

Le maire démissionnaire a par ailleurs assuré avoir été peu en contact avec le préfet alors même que celui-ci a affirmé avoir "eu de nombreuses fois Yannick Morez au téléphone ces dernières semaines". Il a également jugé "faux" les propos du préfet qui a estimé que l'ancien édile avait "été protégé au mieux depuis le départ". Suite à ces premiers commentaires, l'ancien maire a par ailleurs promis d'être plus "complet" lors de son audition par le Sénat, prévue le 17 mai prochain.


Aurélie LOEK

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