Les députés écologistes ont annoncé le lancement d'une commission d'enquête parlementaire sur les "dérives des fédérations sportives", les "violences sexistes et sexuelles, l'homophobie, le racisme et la corruption".À partir de juillet prochain, elle planchera six mois et auditionnera "ministres, gouvernances de fédérations sportives, sportifs en exercice et à la retraite".Ces derniers mois, de nombreuses affaires ont secoué le sport français, du football au rugby en passant par la gymnastique.
Racisme, violences sexistes, homophobie... Ils estiment que l'omerta règne au sein des fédérations sportives. Les députés écologistes à l'Assemblée nationale ont annoncé la création d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur les dérives au sein de ces instances, régulièrement pointées du doigt ces derniers mois. La députée Sabrina Sebaihi l'a présentée à la presse ce mercredi 7 juin à l'Assemblée nationale.
La commission auditionnera plusieurs personnes à partir du mois de juillet, parmi lesquelles des ministres, des membres des gouvernances des fédérations sportives, des sportifs en exercice et à la retraite. La commission sera présidée par la députée des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi. "Cette commission d’enquête a vocation à transformer le mouvement sportif en mettant à jour les dysfonctionnements graves qui s’y déroulent. Nos priorités seront de mettre fin à l’omerta autour des violences sexuelles et sexistes dans certaines Fédérations. D’identifier les mécanismes de gouvernance les plus transparents et éthiques afin d’en finir avec les biais de corruption actuels. Et permettre une véritable lutte contre le racisme, les discriminations et l’homophobie. Le sport doit devenir un sanctuaire pour celles et ceux qui le pratiquent", a-t-elle déclaré.
"Un milieu rongé par la corruption"
"À l’issue de ce travail d’investigation de 6 mois, un rapport sera rendu aux parlementaires, dont les conclusions pourraient servir à l’élaboration d’une proposition de loi transpartisane sur la régulation des fédérations sportives", a indiqué le parti. À un an de l'organisation des Jeux olympiques de Paris, Europe Écologie-Les Verts estime que "le sport doit pouvoir être pratiqué par chacune et chacun en toute quiétude, sans être inquiété par le fait de subir des discriminations au sein d’un milieu rongé par la corruption".
Plusieurs affaires ont secoué le sport français ces derniers mois. Le 25 mai, la présidente du comité olympique français (CNOSF) Brigitte Henriques a annoncé sa démission après un an et demi de rivalités internes, de plaintes, menaces de plaintes et d'accusations de frais indus. L'ex-président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a été poussé à la démission en février après des accusations de harcèlement moral et sexuel relevées dans un audit accablant, et qu'il conteste. Remplacé par intérim par Philippe Diallo, Noël Le Graët est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
En rugby, avant la Coupe du monde 2023 en France (8 septembre-28 octobre), la fédération doit se trouver un nouveau président le 14 juin après la démission forcée de Bernard Laporte fin janvier. En poste depuis 2016, il avait quitté ses fonctions après avoir fait appel de sa condamnation à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un "pacte de corruption" avec l'homme d'affaires et président du club de Montpellier Mohed Altrad. En gymnastique, le président de la Fédération James Blateau a été convoqué par la ministre des Sports après plusieurs témoignages de maltraitances de gymnastes diffusés dans l'émission "Stade 2".
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