Covid-19 : en cas de deuxième vague, "les impacts sur l'économie seront moindres", assure Thierry Breton

Publié le 22 juin 2020 à 11h20, mis à jour le 22 juin 2020 à 11h25

Source : TF1 Info

L'INTERVIEW POLITIQUE - Invité ce lundi d'Elizabeth Martichoux, le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, s'est montré confiant quant aux risques économiques d'une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus.

La pandémie de coronavirus qui touche l'ensemble de la planète a mis le monde et son économie à l'arrêt. Alors que l'épidémie s'atténue en Europe, les aides pour sauvegarder l'économie du continent, elles, se multiplient. Invité d'Elizabeth Martichoux sur LCI ce lundi, le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, est revenu sur les centaines de milliards d'euros mobilisés par la commission européenne pour aider les États membres.

"Nous faisons tout pour qu'un plan intermédiaire d'une force de frappe de 300 milliards d'euros soit disponible dès le mois de septembre", a indiqué Thierry Breton (voir vidéo en tête de cet article). Ces fonds doivent "permettre d'intervenir en urgence auprès des secteurs et des entreprises des États membres qui en auraient le plus grand besoin", a-t-il poursuivi. Ensuite, "le grand volet de ce plan nécessitera l'accord de l'ensemble des États membres, du parlement européen, et nous espérons sa mise en oeuvre au début de l'année prochaine".

Comment s'assurer que l'argent sera employé efficacement ?

Interrogé sur la bonne utilisation de ces centaines de milliards d'euros, le commissaire européen s'est montré optimiste. "Nous avons souhaité que ce plan soit intégré au sein du budget, car il est évidemment sous le contrôle du Parlement, des États membres, mais aussi de notre Cour des comptes interne, qui est extrêmement bien rodée pour vérifier que ces sommes sont bien utilisées", a indiqué Thierry Breton.

Dans un second temps, les pays européens présenteront leurs plans de relance à l'échelle nationale. Thierry Breton espère que le plan français sera présenté au mois d'octobre. "La France y travaille ardemment, et je crois avoir compris que le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire avait l'intention de le présenter en octobre", a assuré le commissaire européen. "C'est bien, c'est le bon moment."

La commission européenne s'engagera alors à "reprendre une partie" des "subventions" qui, durant la crise sanitaire, ont servi à "sauver notre tissu économique", grâce aux "liquidités et aux mesures de chômage partiel". "Le second volet du plan de relance" permettra "d'investir sur la base de projets pour une économie plus verte, plus numérique et plus résiliente", a expliqué Thierry Breton. "À ce moment-là, les fonds reviendront aux Etats membres, soit sous forme de subventions, soit sous forme d'accompagnement des plans de relance."

Des mesures "région par région" moins néfastes pour l'économie

Toutefois, alors que "nous ne sommes pas encore dans le fameux monde d'après", le risque d'une résurgence de l'épidémie sur le sol européen, et donc d'une deuxième vague, n'est pas écarté par la plupart des scientifiques. "Nous savons que le virus est toujours là, qu'il y a encore des gestes barrières à respecter", a tenu à rappeler Thierry Breton, devant les images des rassemblements lors de la fête de la musique, ce dimanche. "Si de nouveaux foyers" apparaissent, "nous avons appris comment réagir". "Regardez ce qu'il se passe en Chine : un nouveau 'cluster' a été détecté à Pékin, et l'intervention" a été réalisée "sur la ville."

Un confinement localisé et non national, qui permettrait de limiter les conséquences économiques. En cas de deuxième vague en Europe, les mesures seront prises "non plus au niveau d'un pays, mais région par région, zone par zone", a indiqué Thierry Breton. "Les impacts sur l'économie seront donc évidemment moindres."


La rédaction de TF1info

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