SUR LE TERRAIN - Sidérés par l'extrême violence du week-end dernier , des élus locaux dijonnais tentent de remettre les points sur les "i"au sujet du quartier des Grésilles à Dijon, rapidement considéré comme "délaissé".
Rien ne pouvait laisser présager d'un tel embrasement. Alors que le calme est revenu à Dijon ce mercredi 17 juin, tous les élus locaux s'accordent à dire que le quartier des Grésilles, théâtre des violents affrontements pendant trois jours, n'est ni "délaissé" ni une zone de non-droit. Au contraire. Desservi par les transports et au cœur de la capitale de la Bourgogne, ce quartier et ses 8000 habitants se serait bien passés de cette mauvaise publicité.
Les Grésilles ne "sont pas abandonnées"
Malgré le calme revenu, l'heure est toujours à la sidération. "On ne comprend pas pourquoi tout cela est arrivé", résume, ébahi, le député Didier Martin (LaREM) auprès de LCI. Élu local depuis un quart de siècle, ce quartier, il le connait bien. S'il est vrai que l'an dernier, il était, parmi d'autres lieux de la métropole, le siège d'affrontements entre certains habitants et les forces de l'ordre, l'élu des Côtes d'Or confesse n'avoir "jamais vu une expédition punitive à Dijon" de cette ampleur. "Oui, ce sont des quartiers inflammables où les réactions peuvent être fortes", confesse-t-il aisément, citant le mouvement des Gilets jaunes, au cours duquel "les réactions ont été très vives de la part de ceux qui ont des activités illicites".
Mais ces zones font l'objet "de nombreux investissements", explique notamment l'ancien conseiller municipal désormais élu à l'Assemblée nationale. " Ces quartiers sont clairement identifiés et sont au cœur d'un travail social depuis une vingtaine d'années, avec de nombreuses réalisations". Et de citer pèle-mêle de "nouvelles infrastructures", de "nouveaux logements", des "mesures éducatives particulières", une "restructuration urbaine",... "Ce ne sont pas des quartiers abandonnés, bien au contraire."
Un appel à "faire la part des choses"
Raison pour laquelle ce matin, le maire de Dijon était en colère. Alors que Marine Le Pen s'est invitée dans la commune afin de décrier ces "quartiers délaissés", l'élu du Parti Socialiste accuse la présidente du Rassemblement National de "ne connaître ni cette ville, ni ce quartier". S'il y a bien "des effectifs insuffisants dans la police nationale et chez les magistrats", François Rebsamen a plaidé qu'il s'agissait d'un "beau quartier de Dijon, desservi par les transports en commun", avec "deux écoles d'ingénieurs et l'ARS qui s'y est installée".
De quoi demander à "faire la part des choses". C'est ce qu'a fait Didier Martin auprès de LCI, arguant qu'il ne faut pas "oublier le travail de fond des politiques publiques", tout comme Hamid El Hassouni. Conseiller municipal et habitant des Grésilles, il a regretté sur France Bleu Bourgogne l'image faussée des derniers événements. "Le choc des images balaie d'un revers de la main le travail accompli depuis une quinzaine d'années. Dijon n'est pas Chicago, Dijon n'est pas Marseille, Dijon n'est pas la région parisienne. Cela prendra du temps, comme cela a pris du temps pour reconstruire ce quartier, laissé à l'abandon dans les années 80 à 90, qu'il a fallu reconstruire de A à Z".

L'adjoint au maire appelle donc "à la raison", déclarant que "les habitants cherchent à vivre en paix, en sécurité". Une volonté de retour à la normale que partage également Didier Martin. Évoquant une "population traumatisée", l'élu veut désormais qu'elle puisse à nouveau "se sentir en sécurité". Et continuer le travail de fond. "Il faut faire revenir dans cette population le sentiment d'appartenance au territoire national et mettre en valeur toutes les politiques publiques qui sont mises en place afin d'éviter le sentiment d'exclusion." Un désir partagé par les habitants. Auprès de leur élu, ils demandent "de faire partie à part entière du corps de la société française".
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