"Tandem" d'extrême droite : Le Pen et Zemmour répliquent à Macron

Publié le 31 mars 2022 à 8h25, mis à jour le 1 avril 2022 à 8h24

Interviews, instants de campagne sur le terrain avec nos journalistes politiques, sondages, analyses...
Suivez dans ce live toute l'actualité de l'élection présidentielle 2022.

Ce live est à présent terminé. 

MARINE LE PEN ET ERIC ZEMMOUR RÉPONDENT À EMMANUEL MACRON


Face à Emmanuel Macron qui a dénoncé le "tandem" d'extrême droite lors de son déplacement jeudi, faisant référence à Marine Le Pen et à Eric Zemmour sans les nommer, les deux candidats visés ont répliqué. 


Sur Twitter, le candidat de Reconquête ! Eric Zemmour a assuré qu'il n'y avait "ni tandem, ni extrême droite" mais "un président qui ne fait rien, ne dit rien, ne pense rien, et qui mise toute sa réélection sur une finale avec Marine Le Pen". De son côté, la représentante du Rassemblement National a vu cette attaque sur Twitter et lors de l'émission de France 2 "Élysée 2022" comme un signe de "fébrilité", fustigeant des propos "sans queue ni tête".

YANNICK JADOT PROMEUT LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L'AIR


Retour aux fondamentaux pour le candidat d'Europe-Ecologie-Les Verts, en perte de vitesse dans les sondages, crédité de 4% des intentions de vote. Yannick Jadot était aujourd'hui en déplacement à Ivry-sur-Seine, dans un vaste centre d'incinération de déchets pour défendre la nécessité d'une meilleure politique d'information de la population sur la pollution et son impact sur la santé.


Pour le candidat à la présidentielle, il faut une "réduction à la source de nos déchets, en triant mieux", mais aussi "une vraie politique épidémiologique, pour que les citoyens sachent à quel niveau de pollution ils sont exposés". 


Classée cancérogène pour l'être humain par l'OMS, la pollution atmosphérique est responsable de 48.000 décès prématurés par an dans l'Hexagone, selon le ministère de la Transition écologique. La France a été condamnée en août 2021 par le Conseil d'Etat à payer 10 millions d'euros pour ne pas avoir suffisamment agit sur le sujet.

JEAN-LUC MELENCHON FACE A EMMANUEL MACRON ET MARINE LE PEN


Donné en troisième position dans les sondages, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon cherche tous les moyens pour rattraper ses points de retard et parvenir à se faufiler au second tour et convaincre les électeurs de voter pour lui, comme en témoignent ses nouveaux tracts.

PREMIÈRES MESURES ET PREMIÈRES VISITES


"Liberté, liberté, liberté", a répondu Nicolas Dupont-Aignan quand il est interrogé sur les premières mesures qu'il mettrait en place s'il est élu. Le candidat souverainiste propose notamment d'abroger le pass sanitaire et le pass vaccinal et de mettre fin aux cabinets d'étude, citant notamment l'entreprise McKinsey, dont les services ont été sollicités par le gouvernement sous le quinquennat Macron. 


Pour sa première visite diplomatique s'il est élu, le souverainiste assure qu'il se rendra dans les trois pays du Maghreb, jugeant qu'il fallait assurer leur développement pour régler le problème de l'immigration. Il a ajouté qu'il rendrait aussi visite à ses "collègues européens", pour proposer une réforme en profondeur de l'Union européenne. Le candidat à la présidentielle a assuré que si cette réforme n'était pas acceptée par les autres membres de l'Union, il proposerait la sortie de la France des traités, par référendum.

"VOUS, VOUS AVEZ LA LIBERTÉ D'ALLER VOTER"


"Vous savez ce qu'est en France un complotiste ? c'est quelqu'un qui a raison trois mois en avance", a estimé Nicolas Dupont-Aignan, qui a dénoncé à plusieurs reprises une élection truquée, se basant sur un sentiment que les Français qu'il aurait recontrés lui auraient partagé. "Emmanuel Macron veut faire croire que l'élection est jouée d'avance", a expliqué le candidat souverainiste, qui appellent les Français à aller voter. "Vous, vous avez la liberté d'aller voter", a ajouté Nicolas Dupont-Aignan, s'adressant notamment aux absentéistes. "S'il y a 50% d'absentéisme, le prochain quinquennat va être ingouvernable", prédit-il. 

POLITIQUE SANITAIRE 


"Je ne suis pas un antivax maix face à un vaccin expérimental, je suis pour la liberté", a affirmé Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est distingué lors de la crise sanitaire pour ses positions contre le pass sanitaire et le vaccin contre le Covid-19, lui-même n'étant pas vacciné. 

JUSTIFICATION DE SA CANDIDATURE


Nicolas Dupont-Aignan a justifié sa candidature en assurant qu'il avait plus la capacité de rassembler les Français, contrairement à Eric Zemmour et Marine Le Pen. "Je ne suis pas enfermé dans un camp politique", a-t-il affirmé, se définissant comme un gaulliste social. 

NICOLAS DUPONT-AIGNAN CRITIQUE L'ACTION D'EMMANUEL MACRON


Regrettant l'action limitée d'Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan a expliqué qu'"il ne va pas au bout de sa logique parce qu'il reste bloqué dans ses schémas européistes". Sur cette position, le candidat souverainiste a été rejoint par Florian Philippot. "L'Ukraine n'est pas l'Etat parfait qu'on le dit aujourd'hui", a souligné le candidat à la présidentielle.


Sur la question de la souveraineté énergétique, le candidat a par ailleurs regretté que Fessenheim ait été fermé. Il a également jugé que s'il avait été au pouvoir, une telle crise ne serait pas advenue. Face à l'inflation galopante, il a cependant recommandé de bloquer le prix des carburants, de taxer les entreprises russes et d'imposer les grandes fortunes financières et les GAFAM.

NICOLAS DUPONT-AIGNAN, INVITÉ DE LCI


Le candidat à la présidentielle, représentant le parti de Debout la France a commenté la guerre en Ukraine, estimant qu'il fallait arrêter ce conflit qui allait marginaliser l'Europe. Jugeant qu'Emmanuel Macron n'est pas à la hauteur, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé qu'il aurait aimé voir le Général de Gaulle gérait une telle crise. 


"La seule issue, c'est un plan de paix", souligne-t-il, se montrant en désaccord avec ce qu'il définit comme une escalade de sanctions économiques et souhaitant plutôt que l'Ukraine déclare sa neutralité. "La France n'a pas à entrer dans cet engrenage, je veux rétablir une France indépendante de l'Otan", a-t-il déclaré, niant que cela revenait à approuver l'action de Vladimir Poutine.  

QUEL IMPACT POUR LA CAMPAGNE NUMÉRIQUE ?


Sur Internet, les candidats peinent parfois à trouver de larges échos auprès du grand public. Nombre d'entre eux expérimentent donc de nouvelles plateformes pour approcher un électorat plus jeune. En se déployant en ligne, ils cherchent aussi à mobiliser leurs militants et structurer leurs équipes.

NE "PAS RASER LES MURS"


Anne Hidalgo était en déplacement à Liévin, dans le Pas-de-Calais aujourd'hui, et a rendu hommage aux "gueules noires" en se recueillant devant la stèle qui commémore les 42 victimes du coup de grisou du 27 décembre 1974, comme l'avait fait en février Emmanuel Macron, et avant lui François Mitterrand en 1994.


Lors d'une prise de parole, la candidate socialiste a appelé les "socialistes, encartés ou de cœur, de ne pas raser les murs, de na ps baisser la tête, et d'être fiers", promouvant les avancés qu'aurait permis le Parti socialiste en France jusque-là. À 10 jours du premier tour, la candidate est en grande difficulté et se bat pour ne pas finir autour des 2% des voix que lui prédisent les sondages.

"CINQ ANNÉES DIFFICILES" 


L'ancien Premier ministre Edouard Philippe, soutien d'Emmanuel Macron, s'est entretenu jeudi au Parisien et a confié "cinq années difficiles" quel que soit le résultat du scrutin, tout en assurant "craindre une forte abstention". 


"Bien sûr, Marine Le Pen peut gagner" l'élection présidentielle, a averti le maire du Havre. "Si elle gagnait, les choses seraient, croyez-moi, sérieusement différentes pour le pays. Et pas en mieux. Son programme est dangereux", pointe l'ancien chef du gouvernement, qui note que, "par comparaison", "la très grande agressivité d'Éric Zemmour semble adoucir" la fille de Jean-Marie Le Pen.

Edouard Philippe est chef du gouvernement depuis trois ans
Edouard Philippe est chef du gouvernement depuis trois ans - Thomas Samson / AFP

VOTER POUR M. LE PEN "N'EST PAS UNE OPTION" POUR LFI


Face au probable scénario de duel Macron/Le Pen au second tour de la présidentielle, "de toute façon le vote Le Pen, le vote d'extrême droite, n'est pas une option pour nous", a assuré jeudi le numéro deux de LFI Adrien Quatennens, tout en estimant qu'appeler à "faire barrage" à la candidate du RN pourrait avoir "un effet contreproductif". Il a appelé à "chasser l'extrême droite des urnes" dès le premier tour en votant Jean-Luc Mélenchon. 


Il a en outre estimé sur franceinfo que les électeurs "en colère" tentés par le vote Le Pen "sans pour autant adhérer aux thèses ethnicistes et à la vision identitaire" du RN "se font berner" en matière économique et sociale, la candidate étant "l'autre candidat des riches". À l'inverse, un duel Mélenchon/Macron au second tour transformerait selon lui l'élection en "référendum social" avec "un débat sur les vraies préoccupations des Français".


Jean-Luc Mélenchon avait de son côté indiqué mercredi que dans une telle configuration au second tour, il consulterait les quelque 310.000 personnes qui l'ont soutenu en ligne avant de donner une consigne.

VALÉRIE PÉCRESSE PRÉSENTE LE CALENDRIER DE SES "100 PREMIERS JOURS"


La candidate LR Valérie Pécresse a présenté jeudi le calendrier de ses réformes prioritaires jusqu'à l'automne si elle était élue présidente de la République le 24 avril. Ce calendrier des "100 jours pour le redressement de la France" (en réalité, plutôt des six premiers mois) se veut "un projet de rupture après des années d'inaction et de renoncement", a souligné la candidate lors d'une conférence de presse.


Sommet européen fin juin "consacré à la protection des intérêts de l'Europe et des Européens", "revue stratégique" de la défense, "conférence sociale et salariale" pour mettre sur les rails la hausse de 10% de salaires... Une "conférence de simplification" sera lancée, pilotée par un ministre ad hoc, ainsi qu'un "audit de l'ensemble des comptes publics de la France", et un "Elysée de l'environnement" pour "rétablir la trajectoire de lutte contre le réchauffement climatique".

NUCLÉAIRE :  RECOURS DE GREENPEACE CONTRE LES ANNONCES D'E. MACRON


Greenpeace a annoncé le dépôt jeudi d'un recours "pour excès de pouvoir" auprès du Conseil d'Etat contre les annonces d'Emmanuel Macron sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. L'action vise le discours du 10 février à Belfort, au cours duquel le président de la République a annoncé la prolongation de la durée de vie de tous les réacteurs nucléaires en activité et la création de six réacteurs EPR nouvelle génération (EPR2) avec lancement d’études pour en créer huit autres.


Selon le recours, consulté par l'AFP, ces annonces enfreignent la loi de transition énergétique de 2015 et la feuille de route énergie (PPE) adoptée par décret en 2020, qui stipulent un recul de la part du nucléaire dans le mix électrique français avec fermeture progressive de réacteurs. "Le chef de l’État, qui est le garant des institutions, ne saurait s’affranchir du respect de la loi et du règlement", note le recours.


Jeudi matin, plusieurs de ses membres dont son directeur général, se sont introduits sur le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), qui accuse 11 ans de retard et a vu sa facture passer de 3,3 à 12,7 milliards d'euros, pour dénoncer "l'irresponsabilité" des candidats pro-nucléaires à la présidentielle.

"PLANIFICATION ÉCOLOGIQUE" : MACRON S'INSPIRE DE MÉLENCHON


En déplacement à Fouras (Charente-Maritime), Emmanuel Macron reconnaît volontiers s'être inspiré de Jean-Luc Mélenchon pour sa proposition de "planification écologique". "N'y voyez pas là une conversion" aux idées du candidat LFI, a relevé le candidat, "mais moi je suis pragmatique. La planification écologique, c'est une bonne méthode".


"On m'a reproché de lui avoir piqué l'idée", a repris Emmanuel Macron plus tard. "Il l'a dit avant moi. Je paie mes droits d'auteur, c'est vrai."


Lors de la présentation de son projet, Emmanuel Macron avait aussi repris la notion de planification pour la mise en œuvre de son projet de construction de nouvelles centrales nucléaires. Jean-Luc Mélenchon, lui, est totalement opposé à la poursuite d'un programme nucléaire en France. 

J.-L. MÉLENCHON VEUT CRÉER UN NOUVEAU JOUR FÉRIÉ


Selon RTL, le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon propose de créer un nouveau jour férié : il a arrêté la date du 9 décembre, pour célébrer la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises avec l'État, texte pilier de la laïcité française. 

"JE SERAI AU SECOND TOUR", ASSURE V. PÉCRESSE


"Le plan d'Emmanuel Macron a été de dédiaboliser les extrêmes pour se retrouver face à eux, car c'est son assurance victoire", a critiqué sur LCI Valérie Pécresse. "Moi je veux montrer que Marine Le Pen est Madame 150 milliards de dépenses non financés, (...) son projet amènera les Français à la discorde et la faillite économique", a-t-elle ajouté. "On a deux candidats qui veulent plaire, moi je fais, j'ai le courage de dire la vérité, il va falloir faire des réformes", a-t-elle poursuivi. 


"Je peux être la surprise du deuxième tour", a-t-elle assuré, "si les électeurs veulent un vrai programme de droite fort (...), efficace et républicain, et réformateur". "On est champions du monde des impôts mais nos services publics ne sont pas à la hauteur", a-t-elle jugé. 


Elle a par ailleurs refusé de se positionner sur un éventuel duel Macron - Le Pen au second tour. "Je sais prendre mes responsabilités quand il le faut, mais cette situation n'est pas du tout celle-là", a-t-elle assuré. 


"Je serai au second tour, les Français sont très hésitants. Aujourd'hui, les sondages ne veulent rien dire, les Français sont libres, ils peuvent voter pour qui ils veulent le 10 avril. Je les appelle à voter pour une droite sincère, qui ne ment pas, n'est pas dans le zigzag, qui va faire des réformes, et pas qui recopie et plagie mal", a-t-elle poursuivi. 

PAS DE SOUTIEN DE N. SARKOZY ? "JE TRACE MA ROUTE", RÉPOND V. PÉCRESSE


Nicolas Sarkozy n'a toujours pas donné sa réponse quant à l'invitation de Valérie Pécresse à son meeting dimanche : "J'étais très fière d'avoir été la ministre de Nicolas Sarkozy, j'ai beaucoup appris avec lui. Mais je pense que les Français votent pour une candidate et un projet pour la France, pas pour un comité de soutien. Je trace ma route aujourd'hui, je ne me pose pas de question", a commenté sur LCI la candidate LR. 


"Je l'ai invité par déférence, car c'est une figure tutélaire de notre famille politique. Mais aujourd'hui, celle qui représente ces idées de droite, c'est moi. Aujourd'hui, la candidate, c'est moi, qui ait été désigné par les Français de droite", a-t-elle ajouté, estimant que sur le terrain, les préoccupations étaient surtout celles du pouvoir d'achat, de la sécurité, de la santé, etc. 

ROUSSEL EN A MARRE DU "VOTE UTILE"


Fabien Roussel était l'invité de la matinale de France Inter ce jeudi matin. Il a rejeté à nouveau le concept de vote utile qui revient régulièrement à quelques jours du premier tour.


"J’entends tout depuis quelques jours. Vote utile, vote efficace, vote responsable, vote intelligent, vote concret... Ça va, quoi", a lancé le candidat communiste. "Ça fait combien de présidentielles où l’on nous sort tous ces votes ? On demande aux citoyens de voter par défaut, de ne pas voter pour leurs idées."


Le candidat assume militer "pour des réformes heureuses". "On a su le construire en 1981, je veux incarner cela."

MCKINSEY : "IL Y A BEAUCOUP DE MANIPULATION", DÉNONCE ATTAL


Toujours sur CNews, Gabriel Attal a justifié la conférence de presse organisée par deux ministres, mercredi soir, en pleine période de réserve électorale, pour défendre le gouvernement dans la polémique sur le recours au cabinet de conseil McKinsey. 


"Il y a beaucoup de manipulation, d'instrumentalisation sur ce sujet. Et des questions sont posées par les journalistes", explique le porte-parole du gouvernement. "Il me semble normal que les ministres concernés répondent à toutes ces questions."


"On a porté une réforme de la haute fonction publique qui permet d'être plus efficace, pour avoir moins besoin d'avoir recours à des cabinets de conseil."

V. PÉCRESSE VEUT LE RETOUR DES SOIGNANTS NON-VACCINÉS APRÈS LA CRISE


"Si la crise s'éloigne, il faudra réintégrer les soignants non-vaccinés dans l'hôpital", a estimé sur LCI la candidate LR Valérie Pécresse. "Dès que les autorités le permettront, je veux qu'on revienne à une situation normale. On a perdu 10% des lits, donc tous les personnels soignants doivent revenir. Je créerai 25.000 postes à l'hôpital", a-t-elle poursuivi, critiquant les conditions de travail des soignants. Elle leur a promis notamment "de la qualité de vie". 

LES MESURES DE V. PÉCRESSE POUR LES FAMILLES


"Je veux favoriser la natalité en France : nous avons 10% de naissances en moins, les familles souffrent de mal-logements, je veux créer et rénover de 500.000 logements pour les familles", a expliqué Valérie Pécresse, défendant aussi un "taux à taux zéro sur toute la France" pour l'achat d'un logement. Elle promet aussi 900 euros par an d'allocation dès le premier enfant, jusqu'à la majorité.

"C'EST NORMAL DE DEMANDER UNE CONTREPARTIE AU RSA", JUGE V. PÉCRESSE


Au sujet de la réforme du RSA proposée par Valérie Pécresse, qui conditionne son versement à 15 heures d'activité "d'insertion à l'emploi" obligatoires, "les départements auront la charge d'amener les bénéficiaires vers un chemin d'emploi", a expliqué la candidate LR sur LCI. "Ce sont des emplois de réinsertion adaptés à la personne et à sa capacité à reprendre un emploi, (...) c'est normal de demander une contrepartie au RSA", a-t-elle ajouté. 


Dans le cas des mères seules par exemple, elle a appelé à aider ces personnes à faire garder leurs enfants plutôt que de "les enfermer à la maison avec un RSA" : "c'est les condamner à la pauvreté, à ne pas reprendre le chemin de l'emploi, alors qu'elles en ont besoin, c'est leur rendre un mauvais service". 


"Emmanuel Macron a plagié la mesure mais il a dit ensuite que ce ne serait pas obligatoire avec lui : c'est de la fausse monnaie, moi j'ai un vrai programme", a-t-elle par ailleurs critiqué.

GABRIEL ATTAL : "LE PROJET D'EMMANUEL MACRON EST TRÈS CONCRET"


Sur CNews, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal estime "qu'il y aura du monde au meeting d'Emmanuel Macron, le 2 avril à Paris La Défense Arena.  "On continue à s'inscrire", assure-t-il.


"On est allé à la rencontre des Français pendant des mois pour les écouter", vante également Gabriel Attal. "Le projet d'Emmanuel Macron, c'est une addition de victoires sur le quotidien, comme la retraite minimale à 1100 euros, le droit opposable à la garde pour les enfants de moins de 3 ans. C'est un projet très concret."

V. PÉCRESSE VEUT UN "CHOC DE SIMPLIFICATION"


"Je veux décentraliser et supprimer les doublons, c'est ce que j'ai fait dans ma région, ce n'est pas récessif", a assuré sur LCI la candidate LR Valérie Pécresse. "Les Français ont le droit qu'on dépense mieux", a-t-elle estimé. "Je veux un choc de simplification en divisant par deux la durée des procédures administratives."

LES MESURES DE V. PÉCRESSE SUR LES SALAIRES


"Je pense que je suis aujourd'hui la candidate du pouvoir d'achat car mon programme est financé", a assuré sur LCI la candidate LR Valérie Pécresse, avant de lister plusieurs mesures : suppression de 30% des cotisations retraite, défiscalisation totale des heures supplémentaires, allocations familiales dès le premier enfant, défiscalisation des pensions alimentaires des femmes seules... 


Mais surtout une hausse de 10% des salaires sur le quinquennat, et de 3% dès l'été, grâce à un système de "donnant donnant" avec les entreprises, avec 10 milliards de baisse d'impôts en leur faveur, par le biais d'une "conférence salariale tous les ans". "Je leur dirai : je vous mettrai des conditions de concurrence et de compétitivité beaucoup plus favorables, et je compte sur vous pour augmenter les salaires en retour", a-t-elle expliqué.


"Je n'impose pas, je négocie. Mais si les entreprises ne le veulent pas, l'État fera, au lieu des baisses d'impôts de production, des baisses de charges pour les salariés", a-t-elle assuré. "Les 3% sont sûrs en juin, (...) et les entreprises, globalement au national, s'engagent à augmenter les salaires de 2% l'année prochaine. On est déjà pratiquement à 5% pour 2023", a-t-elle promis.

"J'AI ÉTÉ DEPUIS LE DÉBUT LA FEMME À ABATTRE", ASSURE V. PÉCRESSE


"Mon adversaire, c'est le scénario écrit par le système : Emmanuel Macron ne veut pas avoir en face de lui une droite républicaine forte, avec un vrai projet de rupture", a estimé sur LCI la candidate LR Valérie Pécresse. Selon elle, le président sortant "veut installer depuis le début" un duel avec Marine Le Pen. "C'est pour ça que j'ai été depuis le début la femme à abattre, c'est pour ça qu'il a refusé de débattre, d'envoyer des ministres débattre avec moi, car j'aurais démonté son bilan", a-t-elle assuré. "Il y a des usurpateurs et la droite authentique républicaine que je représente", ciblant Emmanuel Macron et Eric Zemmour qui d'après elle "se réclament des idées de la droite mais ni l'un ni l'autre ne feront le programme de droite que je porte". 

UN PROGRAMME COPIÉ ? V. PÉCRESSE CINGLE UN "PRÉSIDENT DU ZIGZAG"


Sur LCI, la candidate LR Valérie Pécresse affirme qu'il y a "un fossé sur tous les sujets régaliens", "sur l'autorité" entre son programme et celui d'Emmanuel Macron. "Sur le sujet des réformes, il a essayé de plagier un certain nombre de mes réformes, mais c'est du Macron, dès qu'il commence à copier, très vite il recule", a-t-elle fustigé, prenant pour exemple la proposition d'une retraite à 65 ans : "il va sur une réforme de droite, mais une semaine plus tard il dit que ce n'est pas la priorité. Il avance puis il recule. Je ne peux pas faire confiance à un président du zigzag. (...) Je ne crois pas qu'il aura le courage de faire ces réformes".

V. PÉCRESSE VEUT UN MINISTRE POUR LUTTER CONTRE LA FRAUDE


"L'État a dit au Sénat qu'il n'y avait pas de données sur les recours avant 2018, mais aujourd'hui il accuse le quinquennat de Nicolas Sarkozy, c'est une manœuvre de diversion", a jugé sur LCI Valérie Pécresse au sujet de la polémique sur le recours du gouvernement au cabinet privé McKinsey. "Moi, j'ai eu recours en 2008 à un cabinet de conseil pour la réorganisation du ministère, mais pas du tout pour la réforme des universités", s'est défendu la candidate LR. 


"Je veux mettre en place un ministre spécifique auprès du ministre des Finances sur les fraudes fiscales et sociales, parce que je pense que la fraude, c'est du vol et que les Français ont besoin de récupérer cet argent", a-t-elle lancé. Si elle accédait au pouvoir, elle n'exclurait pas d'avoir recours à des cabinets privés, mais en réduisant ces recours pour privilégier "des corps d'inspection" : "cela dépendra de la mission, mais pas à ces niveaux de montants-là" et en s'assurant que les cabinets en question paient leurs impôts, a-t-elle détaillé.

MCKINSEY : V. PÉCRESSE CRAINT "UNE ADDITION CACHÉE" SUR LE QUINQUENNAT


Au sujet de la polémique autour du recours du gouvernement au cabinet privé McKinsey, "je ne suis pas qu'on puisse avoir des partenariats entre le privé et le public, mais le sujet qui choque les Français, c'est de voir que McKinsey n'a pas payé ses impôts en France depuis 10 ans et l'associé gérant qui est allé au Sénat a vraisemblablement fait de fausses déclarations", a fustigé sur LCI la candidate LR Valérie Pécresse. 


"Le gouvernement semble avoir quelque chose à cacher, (...) j'attends la transparence sur cette affaire. Ce qui m'a choqué, c'est de voir qu'Emmanuel Macron n'a pas réformé l'État pendant son quinquennat. (...) On a augmenté la voilure de l'État (par l'embauche de fonctionnaires) et dépensé des milliards d'euros avec des cabinets privés, on a une dette de 1000 milliards d'euros de plus par rapport à il y a dix ans", a-t-elle fustigé, promettant de "mettre en place une trajectoire pour la réduire". Avant d'ajouter : "Je crains qu'il y ait une addition cachée sur ce quinquennat".


Emmanuel Macron a annoncé qu'il souhaitait "un gouvernement de 15 ministres, avec plus aucun secrétaire d'État mais des hauts commissaires seulement, donc le gouvernement ne rendra plus le compte au gouvernement, (...) on a l'impression d'être face à une technostructure, d'une présidence qui prend le contrôle de tout", a-t-elle critiqué par ailleurs.

V. PÉCRESSE BIEN REMISE DU COVID-19


Sur LCI, la candidate LR Valérie Pécresse a indiqué être bien remise du Covid, mais cela l'a "privée de presque une semaine de campagne à un moment stratégique, ce n'était pas confortable", a-t-elle regretté. Elle espère que la pandémie n'empêchera pas le vote des Français : "il faudra faire attention aux gestes barrières, je suis bien placée pour en parler", a-t-elle glissé. 

BONJOUR !


Bienvenue dans ce direct consacré à l'élection présidentielle. En ce jeudi 31 mars, nous recevons la candidate LR Valérie Pécresse, un entretien à suivre ici et sur LCI (canal 26).

Douze candidats entrent cette semaine dans la dernière ligne droite de leur campagne, à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle. Depuis lundi 28 mars, c'est aussi le début de la campagne officielle, avec la règle de l'égalité de temps de parole entre chacun d'entre eux et les spots de campagne diffusés sur les chaînes publiques. 

La semaine sera marquée par les derniers grands meetings avant le scrutin. Dans ce contexte, Emmanuel Macron, favori des sondages, tiendra le sien à La Défense Arena le 2 avril. Il s'agira du seul meeting du candidat, qui a par ailleurs refusé de débattre avec ses concurrents avant le premier tour, arguant d'une pratique ancienne chez les présidents sortants. Une semaine également marquée par la polémique autour du cabinet de consultants McKinsey, qui force la majorité à se défendre. 

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon terminent leur campagne avec une légère dynamique et espèrent faire la différence dans ces derniers instants de campagne, la première devant confirmer sa position de finaliste et le second espérant, comme en 2017, poursuivre sa progression jusqu'au dernier jour. 


La rédaction de TF1info

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info