Le second quinquennat d'Emmanuel Macron

Inflation, prix de l'essence, crise au Niger... les annonces d'Emmanuel Macron sur TF1

Publié le 24 septembre 2023 à 19h18, mis à jour le 24 septembre 2023 à 22h15

Emmanuel Macron répondait ce dimanche soir aux questions d'Anne-Claire Coudray et de Laurent Delahousse dans le JT de 20H.
Inflation et prix de l'essence, immigration, crise au Niger... De nombreux sujets d'actualité ont été abordés.
Retrouvez les principales annonces du chef de l'État.

Ce live est à présent terminé. 

ARMENIE

Emmanuel Macron sur le Nagorny Karabkh : "Ces derniers jours, nous avons vécu des crimes inacceptables et des opérations de guerre. Le droit des minorités, et en particulier de plusieurs chrétiens, ont été complètement bafoués. Donc, pour empêcher que ça se prolonge, nous allons et nous continuerons de nous mobiliser sur le plan humanitaire pour venir en secours des populations qui sont au Nagorny-Karabakh et venir les aider sur la question alimentaire et les secours. 


La France est aujourd'hui très vigilante à l'intégrité territoriale de l'Arménie, car c'est ce qui se joue. Il faut être très clair. On a aujourd'hui une Russie qui est complice de l'Azerbaïdjan, une Turquie qui a toujours été en soutien de ses manœuvres et un pouvoir qui est désinhibé, qui menace la frontière de l'Arménie."

NIGER

"Dans les prochaines heures, notre ambassadeur au Niger va revenir en France", annonce Emmanuel Macron. Les soldats français, vont eux, quitter le Niger, "d'ici la fin de l'année".


"Il n'y a plus de Françafrique. Quand il y a des coups d'Etat, on n'intervient pas."


"Nous ne sommes pas là pour être les otages de putschistes. Nous continuerons d'aider le continent africain pour lutter contre le terrorisme. Mais seulement si cela émane de gouvernements démocratiquement élus."


"Les pustchistes sont les amis du désordre. Au Mali, il y a chaque jour des dizaines de morts."

VOITURES ELECTRIQUES

"Il faut continuer l'électrification des véhicules. On doit pousser nos ménages à céder les vieux diesels pour aller plus vers de l'hybride et de l'électrique. Mais on doit produire ces véhicules électriques et ces batteries. En France, on aime la bagnole. Moi, je l'adore. Mais, dans notre pays, on a perdu beaucoup d'emplois. (...) Ces dernières années, nous sommes en train de reproduire des véhicules électriques en France."


"D'ici à la fin du quinquennat, on aura au moins un million de véhicules produits sur le territoire."


"On ouvre 4 usines de batteries en France, en ce moment même. La vallée électrique, de Calais à Dunkerque, ce sont des milliers d'emplois qui vont être créés."

ECOLOGIE

Sur quels leviers jouer pour limiter les gaz à effets de serre ? Emmanuel Macron est convaincu d'un "chemin à la française" pour l'écologie. "Je veux dire : on a fait la moitié du chemin qu'on avait à faire. Ces 5 dernieres années, on a réduit nos émanations deux fois plus que ce qu'on l'avait fait ces 5 dernieres années. D'ici à 2030, il faut aller deux fois plus vite."


"Je vais valider en Conseil des ministres la planification écologique. Nous allons investir 40 milliards d'euros. (...) On doit sortir du charbon, cette énergie est la plus polluante. D'ici à 2027, nous allons convertir nos deux centrales à charbon vers la biomasse. La France sera parmi les premiers d'Europe à sortir du charbon."


On va développer les pompes à chaleur et aider les ménages pour s'équiper car cela réduit les émissions. On va tripler la production."

IMPOTS

Sur les impots, Emmanuel Macron voit que des communes n'ont pas augmenté leurs taxes foncières. "Le gouvernement va continuer à baisser les impots." "Nous n'avons pas baissé les dotations des collectivités territoriales."

ESSENCE

Emmanuel Macron annonce qu'un mécanisme va concerner les travailleurs modestes. "Cent euros par voiture et par an". "C'est limité mais c'est pertinent, on va aider ceux qui en ont besoin pour travailler. On ne peut pas laisser certains compatriotes qui ont besoin de rouler pour travailler face à des prix élevés. On sort du "quoi qu'il en coute."

ESSENCE

Sur les hausses de l'essence, Emmanuel Macron "regarde le sujet et apporte des solutions concrètes et pas démago." "On paie notre dépendance", estime le président. "Nous ne sommes pas producteurs : le prix du baril a augmenté d'un tiers. Et cela va durer. Il faut responsabiliser tout le monde et accompagner. La hausse, c'est à cause de la géopolitique, pas des taxes. Nos taxes servent à quoi ? Pour moitié, à financer la transition écologique. Nous dépensons 33 milliards dans notre budget. Peut on réduire? Non. Pour un quart, c'est la sécurité sociale. Pour un autre, c'est les régions. Quand j'entend des présidents de région, j'ai envie de leur dire : "trouvez moi une solution pour baisser vos budget.""


Quelle solution ? "Elle est double. On peut agir pour éviter des marges abusives sur le raffinage. Le seuil de baisser la revente à perte reste une menace. Les acteurs de la filière vont etre rassemblés pour vendre à prix coutant. (...) Total a accepté de ne pas dépasser le prix de 1.99e par litre. On va demander aux autres raffineurs d'etre transparents, pour voir où sont les marges.


Le président évoque trois principes : "Prix coutant, mécanisme de transparence, pression."

INFLATION

Sur l'inflation, le chef de l'Etat estime que "le pouvoir d'achat est la rencontre des salaires et des prix de la vie. On va continuer à créer des emplois, et mieux payés. Depuis le début de la crise énergétique, notre SMIC a augmenté de 11%. La dynamique salariale a suivi l'inflation. On va continuer pour aller vers le plein emploi, accompagner l'augmentation salariale avec une conférence sociale en octobre : on va travailler avec toutes les branches qui ont un salaire minimum sous le SMIC légal. Par exemple dans l'aide à domicile, l'indemnité kilométrique ne correspond plus au vrai cout de la vie."


"Sur l'alimentation, les gens ont du mal car ils doivent faire des choix dans leur caddy. Que fait on ? Ce mercredi, un texte arrive pour réouvrir les discussions avec les industriels. Nos agriculteurs ne profitent pas de la crise. Il faut préserver leur pouvoir d'achat. Les petits industriels ne bénéficient pas de la crise. Les grands groupes, eux, ont veut les remettre autour de la table. Le gouvernement va prendre ce texte mercredi pour que les 70 plus gros industriels rediscutent pour modérer les marges dans tout le secteur. On a une crise qui pèse sur nos compatriotes, c'est insupportable de les voir choisir pour des biens indispensables pour leur famille."


"Ce qui marche, c'est de remettre tout le monde autour de la table pour modérer ces marges."

TRAVAILLEURS CLANDESTINS

Sur la régularisation des travailleurs clandestins en France sur des métiers en tension, Emmanuel Macron estime qu'il "faut faire une loi pour compléter ce qui a été fait ces dernières années."


"Il faut accélérer nos procédures pour renvoyer ceux qui n'ont pas vocation à rester en France et mieux protéger ceux qui le peuvent. (...) Il ne faut pas être hypocrite : des métiers en tension embauchent des gens en situation précaire. Là dessus, il faut trouver un compromis : il faut faire que nos compatriotes aillent sur ces métiers, en BTP, restauration. Des Français au RSA peuvent occuper ces métiers. Ensuite, il n'y a pas de droit inconditionnel à la régularisation. Mais il y a des situations très humaines : quand des femmes et des hommes travaillent bien, il ne faut pas les laisser dans cette précarité."

"PAS ACCUEILLIR TOUTE LA MISERE DU MONDE"

Sur les migrants, "le pape a raison d'appeler à ce sursaut face à l'indifférence", estime Emmanuel Macron. "Quand on parle de l'immigration, on parle de femmes et d'hommes." "L'Europe est le continent qui fait le plus. Nous, Français, nous faisons notre part. Il y a 100.000 demandeurs d'asile dans notre pays. Nous investissions 2 milliards d'euros par an pour l'hébergement d'urgence. (...) La France fait sa part. Nous devons être humains, mais aussi rigoureux. Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde."


"Le ministre de l'Intérieur a eu raison (sur Lampedusa). Je veux qu'on travaille avec la présidente du Conseil italien, elle a fait un choix fort. L'Italie prend sa responsabilité, elle joue son rôle de "premier port sûr". La réponse est européenne : on doit, nous, avoir une approche cohérente avec les pays d'origine et les pays de transit. La plupart des migrants de Lampedusa venaient d'Europe subsaharienne. La France envoie de l'aide dans ces pays. Nous devons mieux conditionner notre aide à une politique responsable. "On vous aide mais vous devez nous autoriser à démanteler chez vous les réseaux qui participent à ce trafic"."


"Pour les pays de transit, on a eu en quelques heures plusieurs milliers de migrants qui partent de Tunisie. Je veux qu'on engage avec ce pays une politique responsable. La France et l'Italie sont d'accords. Je veux qu'on leur propose d'embarquer des experts pour démanteler sur leurs cotes les réseaux de passeurs. On le fait à Calais avec des britanniques, avec de bons résultats. (...) Je veux proposer à Georgia Meloni de mettre plus de moyens. Ensuite, quand les migrants arrivent à Lampedusa, il faut que l'Europe aide à enregistrer les migrants."

"REMERCIER LES FRANCAIS"

L'interview du chef de l'État débute. "Je veux remercier les Français et nos élus. On a mobilisé ce samedi près de 100.000 policiers et gendarmes. Tout cela arrive car on a une capacité à accueillir de grands événements. Grâce à cet effort collectif, vous pouvez être fiers. Cette image, c'est celle que nous saurons être dans 300 jours avec les JO."

ATTENTES

Qu'attendent les Français de cette interview ?

Interview d'Emmanuel Macron : ce qu'attendent les FrançaisSource : JT 13h WE

INFLATION

À trois jours de la présentation du budget pour 2024 en Conseil des ministres, le président sera attendu au tournant sur la question de l'inflation et du pouvoir d'achat, très sensible en cette rentrée. Les oppositions sont parties à l'offensive sur cette préoccupation phare des Français, reprochant à l'exécutif de ne pas les protéger suffisamment - d'autant que l'idée d'autoriser la vente à perte des carburants ressemble pour l'instant à un raté gouvernemental.

EN DIRECT

Bienvenue sur ce direct consacré à l'interview du chef de l'Etat sur TF1 et France 2, ce dimanche soir à 20H.

Un entretien pour faire le bilan de la rentrée et se projeter sur les échéances à venir. Emmanuel Macron est l'invité des JT de 20H de TF1 et de France 2 ce dimanche 24 septembre. Le président de la République répondra, en direct de l'Élysée, aux questions d'Anne-Claire Coudray et de Laurent Delahousse. Un entretien qui sera également diffusé sur LCI (canal 26).

Visites de Charles III et du pape François, crise migratoire, inflation et hausse du prix l'essence… Les sujets à aborder ne manquent pas. Le chef de l'État doit aussi présenter, ce lundi, la planification écologique visant à concrétiser les objectifs climatiques de la France d'ici à 2030, alors que son gouvernement doit par ailleurs présenter, mercredi, le projet de budget 2023.

Cet entretien intervient aussi au moment où la situation internationale est tendue, que ce soit au Niger après le coup d'État du 26 juillet ou dans le Nagorny Karabakh, une enclave sécessionniste peuplée d'Arméniens où les militaires azerbaïdjanais ont remporté une victoire éclair en début de semaine.

C’est également ce dimanche soir que tomberont les résultats des élections sénatoriales, où le parti présidentiel ne devrait pas faire d'étincelles, dans la continuité des élections municipales de 2020.


La rédaction de TF1info

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