LIGNE DURE - Lors de sa toute première interview télévisée depuis son élection, Donald Trump a annoncé qu'il souhaitait expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins des Etats-Unis. Le milliardaire est revenu à la ligne dure de sa campagne, rompant avec la modération affichée depuis son élection.
On pensait que l'habit présidentiel l'avait rendu modéré. Mais le Donald Trump au discours émoussé a déjà fait long feu. Le nouveau président élu des Etats-Unis a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins, dans l'extrait d'un entretien à la chaîne de télévision CBS publié dimanche mais réalisé vendredi. Trump refait du Trump. "Ce que nous allons faire, c'est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement", a-t-il déclaré dans l'émission "60 minutes" de CBS qui doit être diffusée dimanche soir.
Des portions du mur avec le Mexique seront des barrières
Revenant à la ligne dure de sa campagne, Donald Trump a aussi réaffirmé qu'il bâtirait bien "un mur" à la frontière avec le Mexique pour limiter l'immigration clandestine. Dans certains endroits, le président élu a toutefois admis qu'il pourrait y avoir "des barrières" mais, a-t-il insisté, "un mur est plus approprié".
"Je suis très bon à ça, ce qu'on appelle la construction", a ironisé le patron de la Trump Organization, vaste réseau d'hôtels et d'immeubles de luxe. Donald Trump avait promis lors de sa campagne d'ériger un mur à la frontière mexicaine qui serait financé "à 100%" par le Mexique. Mais l'ancien chef de la Chambre des représentants Newt Gingrich, cité au poste de secrétaire d'Etat, a suggéré cette semaine que le mur promis par Trump ne serait probablement pas financé par le Mexique.
Couac dans la majorité
L'annonce de dimanche a également créé un couac avec la majorité républicaine. Interrogé sur la chaîne CNN, le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, a assuré que Donald Trump ne prévoyait pas de créer des équipes dédiées aux expulsions de clandestins et que la priorité restait la "sécurisation" des frontières.
Ce raté a passablement plombé les efforts de Paul Ryan pour rassurer, lors de cet entretien, sur les intentions du nouveau président.
Quelques minutes plus tôt, sur la chaîne Fox, la directrice de campagne de Donald Trump, Kellyanne Conway, avait, elle aussi, rompu avec le nouveau discours accomodant du président élu en assurant que l'Obamacare serait purement et simplement "abrogé".
Autre signe d'une inflexion, elle a estimé qu'il appartenait aux démocrates, et non à Donald Trump, de s'adresser aux dizaines de milliers de manifestants qui ont encore arpenté les rues de plusieurs grandes villes samedi, pour le quatrième jour d'affilée.
Les manifestations ne faiblissent pas
Des dizaines de milliers de manifestants ont encore défilé samedi, plus de 10.000 à New York et autant à Los Angeles, plusieurs milliers à Chicago.
Epingle à nourrice à la poitrine, devenue symbole de soutien aux minorités attaquées par la candidat républicain pendant la campagne, ils expriment leurs craintes d'une poussée de xénophonie dans tout le pays.
Selon un sondage ABC News/Washington Post, 74% des Américains jugent cependant légitime l'élection de Donald Trump, avec des variations fortes selon les camps politiques: 99% des partisans du nouveau président reconnaissent l'élection, mais seulement 58% des partisans de sa rivale Hillary Clinton.
Le New-York Times ciblé
Le président élu, lui, s'en est aussi pris aux médias, l'une de ses cibles favorites depuis plus d'un an, en l'occurence le New York Times, visé par trois tweets cinglants dimanche, dont l'un accusait le quotidien d'être "malhonnête" dans sa couverture.
Dans l'entretien à CBS, Donald Trump explique qu'il continuera à communiquer sur le réseau social, qui l'a "aidé" à remporter l'élection, mais plus modérément que pendant la campagne.
Il ironise sur ses "amis" républicains
Donald Trump s'est aussi targué sur Twitter ce dimanche d'avoir été félicité par des républicains qui l'avaient auparavant critiqué, comme son ex rival aux primaires Jeb Bush, ou encore le leader républicain du mouvement anti-Trump, Mitt Romney, et l'ancien président George W. Bush, qui a voté blanc.
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