Du gouvernement à la rubrique faits divers : la mauvaise passe de Jean-Vincent Placé

Publié le 5 avril 2018 à 12h12, mis à jour le 5 avril 2018 à 13h08
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Source : Sujet JT LCI

CHUTE - Il y a un an encore, Jean-Vincent Placé faisait partie du gouvernement de François Hollande, avant de redevenir sénateur entre juin et septembre. Ce jeudi, il fait la Une de la rubrique faits-divers : arrêté en état d'ébriété, il aurait importuné une femme, insulté des policiers et un portier de bar. Retour sur sa lente descente aux enfers.

Jean-Vincent Placé, ancien secrétaire d’Etat et ancien sénateur écologiste de l’Essonne , a été placé en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir été arrêté en état d’ébriété à la sortie d’un bar à Paris. Il était toujours entendu par la police ce jeudi matin pour des faits d’"outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, insulte à caractère raciale et violence sans incapacité commise sous l’empire de l’ivresse". 

L’ancien secrétaire d’Etat, aujourd'hui âgé de 50 ans, revient donc sur le devant de la scène malgré lui, alors qu’il a annoncé il y a quelques mois vouloir faire une pause dans sa carrière politique. Il ne s'était ainsi pas représenté aux sénatoriales de septembre dernier. Il avait fait part de sa décision après avoir été victime d’une violente agression quelques jours avant le scrutin. L’ancien écologiste s’était fait dérober son portable, sa montre et sa carte bleue. Il avait été blessé (lèvre fendue, blessure au dos et dent cassée) et s'était fait prescrire une incapacité totale de travail de six jours.

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"Je ressens la nécessité de passer de ce monde-là à la société civile, ou au privé, avait confié celui qui est entré en politique au début des années 1990. Ce n’est pas par dépit ni par lassitude, mais en approchant la cinquantaine, je m’interrogeais et souhaitais passer à une autre vie. J’ai donc décidé de marquer une pause, peut-être sera-t-elle définitive" avait-il déclaré au Figaro.  

Depuis, difficile de savoir dans quelle activité du privé s’est reconverti Jean-Vincent Placé, par ailleurs toujours co-président de l’Union des démocrates et des écologistes avec Jean-Luc Bennahmias. En octobre 2017, il avait par exemple été invité à intervenir lors du "World Knowledge Forum" à Séoul - parmi les François Hollande, Hillary Clinton et Ban Ki-Moon - pour une session de conférences intitulée "La ville intelligente et la 4e révolution industrielle".

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Cécile Duflot pas tendre avec Jean-Vincent Placé

A coup sûr, ce dernier "coup de pub" ne facilitera pas le retour en politique de Jean-Vincent Placé, déjà peu apprécié de ses pairs. Dans une interview publiée à la fin du mois de mars par Madmoizelle, Cécile Duflot, avec qui il a dirigé le parti écologiste, se souvient : "Pendant une partie de ma vie politique j’avais une sorte d’association politique avec quelqu’un qui s’appelle Jean-Vincent Placé. Nos chemins se sont très très éloignés mais je raconte souvent que c’est un peu comme dans une série qui s’appelle Remington Steele. C’est une super série des années 90 où elle, elle est détective privée, exceptionnelle, hyper forte, mais elle a du mal à trouver des clients parce qu’ils trouvent qu'on ne peut pas dire qu’une femme soit détective. Donc un jour, elle chope un voleur, qui par ailleurs est très séduisant, et du coup elle décide de le faire passer pour le patron. Elle le fout dans un bureau, il fait rien parce que c’est un peu un branleur quoi. Tout le monde croit que c'est le patron, mais c’est elle qui fait les enquêtes, elle a plus de dossiers."

Celle qui, ironie du sort, a annoncé ce jeudi son retrait de la vie politique continuait : " En fait je me suis rendue compte qu’il y a des moments de ma vie politique à cette époque-là, où même si j’avais conduit l’intégralité d’une négociation où je connaissais le point d’arrivée, certains hommes ne pouvaient la conclure qu’avec un homme avec une cravate et qui buvait du whisky. C’est un peu rageant, mais j’avais admis que c’était une réalité, et qu’ils avaient beau le vomir et taper sur lui, ils préféraient de temps en temps lui parler à lui parce que c’était un mec."


La rédaction de TF1info

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