Emmanuel Macron doit détailler ce jeudi sa stratégie pour "accélérer" la "réindustrialisation" de la France.Le début d'une longue séquence économique, avec un déplacement vendredi à Dunkerque et le sommet "Choose France" lundi.
La réindustrialisation, c'est "la mère des batailles". C'est le point de vue d'Emmanuel Macron, qui a décidé de réinvestir le terrain économique. Le chef de l'Etat doit dévoiler jeudi sa stratégie, dans l'espoir de faire enfin oublier la crise des retraites.
Depuis l'Elysée, devant des acteurs de l'industrie française, le président de la République doit dévoiler les grands axes du projet de loi "industrie verte" qui sera présenté mardi en Conseil des ministres, et les mesures pour mettre en œuvre cette accélération, financements publics à la clé.
"Réindustrialiser, c'est créer du pouvoir d'achat"
Le président a déjà esquissé les grandes lignes de son discours dans un entretien à l'hebdomadaire Challenges. "Réindustrialiser, c'est créer du pouvoir d'achat, financer notre modèle social, construire un avenir pour nos enfants, attirer l'innovation et les talents de tous les secteurs, réduire le déficit du commerce extérieur. Et puis, bien sûr, stopper le décrochage de cette France des territoires", a-t-il plaidé.
Emmanuel Macron vante longuement le bilan de sa politique économique des six dernières années, qu'il juge "cohérente" après "des décennies" d'"incohérence" et de "lâcheté" : "Depuis six ans, nous avons créé 1,7 million emplois, avec plus de 300 créations nettes d’usines depuis 2017", a-t-il fait valoir. Si cette "dynamique" se maintient, "nous aurons rattrapé d’ici la fin du quinquennat le choc de désindustrialisation dû à la crise de 2008 en recréant autant d’usines et d’emplois".
Dans Challenges, il a notamment promis des "procédures hypersimplifiées" pour "diviser par deux les délais" d'une nouvelle implantation industrielle en France. Pour cela, il faut, selon lui, "réinvestir davantage dans les sites clés en main, renforcer l'utilisation de friches industrielles". "La clé, c'est la simplicité et la rapidité", "surtout face à la Chine et aux États-Unis", a-t-il plaidé.
Seconde étape : vendredi dans le Nord, où le chef de l'État doit visiter l'usine Aluminium Dunkerque. "Le plus gros producteur d'aluminium primaire d'Europe, qui a un marché important dans le domaine automobile et des projets de décarbonation", selon l'Élysée. Il doit aussi "officialiser de nouveaux investissements", dont l'implantation par le groupe taïwanais ProLogium d'une quatrième usine de batteries pour véhicules électriques en France, pour une entrée en production à partir de la fin de 2026.
Cet investissement fait partie des annonces attendues lundi à la sixième édition du sommet "Choose France" organisée au château de Versailles. Cette réunion annuelle, lancée par Emmanuel Macron en 2018, vise à attirer les investissements étrangers dans le pays.
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