Emmanuel Macron était l'invité de "10 minutes pour convaincre", mercredi 6 avril sur TF1.Retraites, Ukraine, McKinsey, il a répondu sur plusieurs thèmes forts de la campagne présidentielle.
À quatre jours du premier tour de l'élection présidentiel, Emmanuel Macron était l'invité de "10 minutes pour convaincre", sur TF1. Le candidat à sa réélection est revenu sur les grands thèmes de ces derniers jours de campagne. Parmi les déclarations notables : sa volonté d'indexer dès l'été les pensions de retraites sur l'inflation et sa réponse aux critiques du Premier ministre polonais à propos de ses relations avec Vladimir Poutine. En voici les principaux extraits.
Son premier geste symbolique
Le président sortant, s'il était réélu le 24 avril, aurait pour premier geste "d'aller auprès des soldats blessés dans nos hôpitaux militaires". "Je l'avais fait il y a cinq ans, c'est un geste de respect, de considération pour ceux qui se battent pour notre liberté."
"Sur un plan plus personnel, j'irais fleurir la tombe de ma grand-mère, dans mes Pyrénées si chères", ajoute-t-il.
Ses premières mesures
S'il est réélu, la première mesure d'urgence d'Emmanuel Macron concernera "évidemment le pouvoir d'achat". Évoquant le contexte de la guerre en Ukraine, il dit vouloir "maintenir un bouclier sur le prix du gaz et de l'électricité, ce qui permet une économie équivalant à 1200 euros pour ceux qui se chauffent au gaz, de 300 euros par an pour l'électricité". En outre, il souhaite confirmer "une ristourne à la pompe" si le prix de l'essence devait continuer à augmenter.
Par ailleurs, le candidat veut lancer la prime de pouvoir d'achat "dès l'été, sans charge et sans impôt", versée par les entreprises. Il souhaite également, "dès l'été, des allégements de charges pour les indépendants".
Enfin, Emmanuel Macron propose d'indexer les pensions de retraite, dès l'été, pour faire face à l'inflation.
Liberté pédagogique : Emmanuel Macron persiste et signe
Attaqué par ses concurrents sur son projet pour l'école, Emmanuel Macron défend à nouveau l'idée de renforcer l'autonomie des enseignants et des directeurs d'établissements. "Je crois dans notre école républicaine et il est important que nos professeurs soient mieux reconnus, mieux rémunérés, que nos enfants soient plus heureux et que les parents aient une réponse à leurs angoisses", explique le président sortant.
"Pour ce faire, je veux qu'on définisse très vite des objectifs nationaux et beaucoup de libertés locales", argumente-t-il, défendant "plus de liberté pédagogique" pour les professeurs et "la possibilité de bâtir un projet pédagogique" pour les directeurs et directrices d'écoles, de collèges et de lycées. "Ce qui veut dire", explicite Emmanuel Macron, "quand un enseignant ne participe pas, n'adhère pas au projet, de pouvoir dire que cet enseignant, ça va pas le faire, si vous me pardonnez l'expression, et à l'inverse avoir des enseignants qui adhèrent à leur projet". "Les programmes, les examens doivent être les mêmes, mais il faut redonner de la liberté, de la reconnaissance et des moyens", conclut-il.
Enquête sur McKinsey : "une très bonne chose"
Interrogé sur les suites de l'affaire McKinsey et l'ouverture d'une enquête par le Parquet national financier (PNF), Emmanuel Macron juge que "c'est très bien que le juge, les contrôleurs fiscaux se saisissent d'une affaire quand on dit qu'une entreprise aurait fraudé. Je n'ai pas à en commenter les détails". "Mais la justice ne se saisit pas de l'usage d'un cabinet de conseil", ajoute-t-il, "elle se saisit sur [un soupçon de] fraude fiscale". "Quand une entreprise fait des profits dans un pays, elle doit payer des impôts."
Le candidat défend en revanche le recours aux prestations des cabinets extérieurs, objet du rapport du Sénat qui a critiqué son gouvernement. "Il faut faire attention à ce que cela respecte les règles des marchés publics et que cela soit utilisé à bon escient."
Relations avec Poutine : sa réponse au Premier ministre polonais
Emmanuel Macron a été vivement interpellé par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qui a dénoncé ses négociations avec Vladimir Poutine au sujet de l'Ukraine. "Ses propos sont infondés et scandaleux, mais ils ne m'étonnent pas. Il s'immisce dans la campagne politique française. Le premier ministre polonais est d'un parti d'extrême droite, il a reçu Mme Le Pen, il la soutient", riposte le président sortant.
"J'assume totalement d'avoir constamment, au nom de la France, parlé au président de la Russie, pour éviter la guerre et construire une nouvelle architecture de la paix", ajoute Emmanuel Macron. "Je l'ai fait sans naïveté, dès 2017. Je n'ai jamais été complice, contrairement à d'autres. À côté de cela, nous sanctionnons et nous accompagnons l'Ukraine dans sa résistance. Je pense que c'est mon devoir."
Pour ou contre...
La gestation pour autrui ? "Non, je l'ai toujours dit et ça ne change pas. Ce n'est pas conforme à l'idée de dignité que je me fais pour les femmes".
L'interdiction du port du voile à l'université ? "Non. Je suis favorable à la loi de 2004, l'interdiction du voile à l'école, au collège, au lycée. Quand les consciences sont forgées, je ne veux pas interdire le voile. En revanche, neutralité des services publics."
L'interdiction de la chasse le week-end ? "Non. Je suis pour qu'on reconnaisse ces pratiques, qu'on sanctionne les excès quand il y en a et qu'on associe nos chasseurs à la gestion adaptative des espèces, comme je l'ai fait."
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