En déplacement de campagne à Fouras (Charente-Maritime) ce jeudi, Emmanuel Macron a dénoncé "la banalisation" des idées de Marine Le Pen, fustigeant son "tandem" avec Eric Zemmour."Je vais me battre pour convaincre plus de Français qu'il y a cinq ans au premier tour et encore davantage au second tour", a-t-il promis.
Attaqué simultanément par Marine Le Pen et Eric Zemmour, Emmanuel Macron a repris, jeudi 31 mars, sa casquette de candidat pour contre-attaquer. En déplacement à Fouras (Charente-Maritime), le président sortant, parti à la rencontre des Français, en a profité pour cibler les deux candidats à l'élection présidentielle.
"Il y a un tandem d'extrême droite que je combats", a-t-il expliqué, faisant référence à Marine Le Pen, favorite comme lui pour le second tour, et Eric Zemmour. Interrogé à propos de la montée de la candidate RN dans les intentions de vote au premier comme au second tour, Emmanuel Macron a déploré la normalisation de son adversaire. "Les gens l'ont banalisée, ont détourné le regard, ont dit 'c'est plus sympathique'... Alors il ne faut pas s'étonner."
La victoire de Le Pen ? "De la politique fiction"
"Collectivement, j'ai moins entendu dire qu'elle est d'extrême droite", a insisté Emmanuel Macron. "Il y a vingt ans, les médias que vous étiez disaient 'c'est terrible, front républicain'. Les forces politiques républicaines disaient 'jamais'. Il n'y a plus cette réaction-là. Si on dit que c'est un programme gentil, comme les autres, que ce n'est pas d'extrême droite, tout va bien...", a-t-il ironisé.
Dans notre dernier baromètre Ifop Fiducial pour LCI, Marine Le Pen recueillerait 21,5% au premier tour et atteindrait 45,5% au second tour dans un duel face au président sortant. Interrogé sur les chances d'une victoire de la candidate RN au second tour, Emmanuel Macron s'est refusé à "faire de la politique fiction". "Je vais me battre pour convaincre plus de Français qu'il y a cinq ans au premier tour", a-t-il conclu, "et à faire davantage au second tour".