Dans un communiqué, Éric Zemmour appelle les droites à s'unir en vue des élections législatives.Le candidat défait au premier tour (7,07%) souhaite une alliance "contre deux grandes coalitions, l'une macroniste, l'autre islamo-gauchiste".
Le futur président de la République n'est pas encore connu, mais Éric Zemmour se projette déjà sur les élections législatives. Dans un communiqué publié ce mardi, le candidat de Reconquête! (7,07% au premier tour) tend la main au Rassemblement national, à une partie des Républicains (LR) et à Debout la France, avec pour objectif de s'allier pour bâtir une majorité à l'Assemblée nationale.
"La campagne de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle est marquée par l'émergence de deux grandes coalitions, l'une macroniste, l'autre islamo-gauchiste", estime l'ancien polémiste. Selon lui, "elles s'apprêtent à se présenter, l'une et l'autre, devant les Français les 12 et 19 juin prochains", dates des élections législatives. Pour l'heure, aucun accord entre les partis de gauche n'a été trouvé pour des candidats communs dans les 577 circonscriptions, tandis que le rapprochement entre la majorité présidentielle et une partie de la droite, notamment défendue par Nicolas Sarkozy, est loin d'être confirmé.
Zemmour pour "l'union de toutes nos forces contre Macron et Mélenchon"
En attendant l'issue de l'élection présidentielle, Éric Zemmour propose donc au camp de Marine Le Pen, de Nicolas Dupont-Aignan et une partie de LR "la création d'une grande coalition des droites et de tous les patriotes pour les prochaines législatives". "J'appelle solennellement à l'union de toutes nos forces contre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon", écrit l'ancien polémiste, pour qui cette proposition est valable que Marine Le Pen accède à l'Élysée, ou non.
Éric Zemmour, qui garde le silence depuis sa défaite au premier tour le 10 avril dernier, profite de ce communiqué pour rappeler qu'il a "appelé à voter Marine Le Pen" car "le quinquennat d'Emmanuel Macron fut désastreux pour la France". Et insiste pour l'union des droites : "Aucun des électeurs patriotes ne comprendrait que les querelles d'egos l'emportent sur notre amour de la France."
Depuis le début de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen a, de son côté, envoyé peu de signaux vers l'électorat d'Éric Zemmour. En cas de victoire ce dimanche face à Emmanuel Macron, elle a d'ores et déjà indiqué ne pas avoir l'intention de nommer l'ancien polémiste dans son gouvernement. Pas plus que sa nièce Marion Maréchal, devenue depuis ce mardi vice-présidente exécutive de Reconquête!.