À deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, jamais l'écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n'a été aussi faible dans les sondages.Alors le camp du président-candidat riposte et essaye de discréditer son adversaire et son programme dans la dernière ligne droite.
Les attaques se sont faites plus fortes, ce vendredi. À deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n'a jamais été aussi faible dans les sondages : deux points, selon le dernier baromètre Ifop-Fiducial pour TF1info. Alors pour convaincre les derniers indécis ou abstentionnistes de la dangerosité de la candidate du Rassemblement national, le chef de l'État et ses partisans ne mâchent pas leurs mots.
"Marine Le Pen ment aux gens", affirme Emmanuel Macron dans un entretien au Parisien publié ce vendredi. Selon lui, la candidate RN "a le programme qui met le plus en danger les petits épargnants et les petites retraites". "Marine Le Pen a un programme social mensonger, parce qu’elle ne le finance pas (...) Quand elle dit : 'Je vais augmenter les retraites et dormez braves gens', ce n’est pas vrai. Elle ment aux gens, car elle ne le fera pas", estime-t-il.
"Quand elle propose de baisser la TVA partout et de bloquer les prix sans que l’on sache comment elle compte y parvenir, elle ment aux gens. Car si elle prend cette mesure, elle nous met dans le rouge", ajoute le candidat LaREM. Son autre angle d'attaque vise les liens entre Marine Le Pen et le président russe Vladimir Poutine, dont "elle est dépendante financièrement" et avec lequel elle est "complaisante".
Pour Emmanuel Macron, la candidate s'est "banalisée", mais "ses fondamentaux n’ont pas changé" avec "un programme raciste, qui vise à cliver la société et d’une grande brutalité". "C’est un programme de sortie de l’Europe, même si elle ne le dit plus clairement", ajoute-t-il.
Marine Le Pen est constante dans ses valeurs, qui la classent à d'extrême droite."
Christophe Castaner
Ces critiques sont reprises par l'ensemble de la majorité, à l'image de Christophe Castaner, chef de file des députés LaREM. Sur LCI, il a assuré que Marine Le Pen était "constante dans ses valeurs, qui la classent à l'extrême droite de notre pays, même si elle a une méthode pour conquérir le pouvoir qui consiste à cacher ce qu'elle est réellement. Du coup elle est inconstante sur son projet politique, elle peut promettre tout et n'importe quoi. Il faut être sérieux : on ne peut pas promettre la baisse des charges, des impôts, de la TVA, de travailler moins et penser que cela se fera sans augmentation d'impôts. En cela elle ment aux Français".
"Pour moi, Marine Le Pen n'est pas une candidate républicaine", mais une candidate "qui a utilisé une cape de banalité pour cacher ce qu'elle est. La réalité, ce n'est pas forcément la campagne de communication. Le changement de vitrine n'enlève en rien ce qui structure le Front national, le clan familial des Le Pen depuis 1960", a-t-il ajouté, soulignant qu'elle était bien l'héritière - y compris dans les idées - de son père.
Depuis quelques jours, la majorité utilise ces mêmes arguments. Sur franceinfo jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire indiquait qu'élire Marine Le Pen "ce serait d’abord moins de protection contre l’inflation, plus d’impôts, moins de production industrielle", listant la baisse de la TVA, l'achat des autoroutes et le rétablissement d’un impôt sur le capital proposés par la candidate. Il estimait également que la députée du Nord au pouvoir, ce serait "moins de souveraineté, car nous serions les alliés de Vladimir Poutine".
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