Dix jours après sa défaite sur le fil lors du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a appelé les Français à "l'élire Premier ministre" à l'occasion des législatives.En ce sens, le député insoumis a proposé aux autres forces de gauche une coalition à l'Assemblée pour imposer une cohabitation.Une initiative pour surfer sur son score, alors que le visage du prochain président de la République n'est pas encore connu.
Les quelque 420.000 voix qui lui ont manqué pour accéder au second tour de l'élection présidentielle ne l'ont pas démotivé. S'il a appelé les jeunes à "faire mieux" que lui au soir du premier tour, Jean-Luc Mélenchon semble bien décidé à peser sur l'avenir de son pays. Au point de rester au premier plan de la vie politique. Mardi, au micro de BFMTV, le député de La France insoumise (LFI) a appelé les Français à "l'élire Premier ministre" à l'occasion des élections législatives, alors même que le second tour de la présidentielle n'est pas passé, et que l'incertitude demeure sur le visage du futur chef de l'État.
Pour cela, Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 7,7 millions de voix, compte s'imposer en leader d'une gauche où aucun autre candidat n'a dépassé les 5%. Vendredi 15 avril, LFI a envoyé une lettre aux écologistes et aux communistes dans l'espoir de former une coalition sur la base d'un "programme commun partagé". L'objectif ? Obtenir, grâce à des candidatures communes dans les circonscriptions, la majorité à l'Assemblée nationale, et ainsi astreindre Emmanuel Macron ou Marine Le Pen à une cohabitation.
Les partis de gauche favorables à un rassemblement
Bien décidé à appliquer son programme "L'avenir en commun", Jean-Luc Mélenchon s'y prend tôt. Officiellement, les Français ne seront appelés aux urnes pour le premier tour des législatives que le 12 juin prochain, même si Emmanuel Macron aurait un temps pensé à avancer la date. Un départ de bonne heure, mais qui ne semble pas déranger ses concurrents (et futurs partenaires ?) de gauche.
Ce jeudi, le communiste Fabien Roussel a appelé les forces de son camp à se parler dès lundi 25 avril, lendemain du second tour de la présidentielle, tandis que le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, s'est déclaré en faveur de la constitution d'un "arc humaniste" derrière Jean-Luc Mélenchon. Le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou a également donné son feu vert.
Initialement pas convié dans ce rassemblement, le Parti socialiste compte tout de même s'y inviter. Mercredi, le conseil national du parti représenté par Anne Hidalgo à la présidentielle a adopté une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche pour trouver un accord aux législatives.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon est focalisé sur ce "troisième tour", qui devra départager "trois tranches" qu'il évalue à parts égales. Il différencie le bloc libéral, "les macronistes et Madame Pécresse", le bloc d'extrême droite, "Madame Le Pen, Monsieur Zemmour et Monsieur Dupont-Aignan", et le bloc populaire, "les Insoumis, l'Union populaire, Lutte ouvrière, EELV, le NPA, le PCF et le PS". "La stratégie va consister à unir" tous ces mouvements, a précisé ce jeudi soir Jean-Luc Mélenchon au cours d'une conférence, se réjouissant qu'un "bloc social" voit le jour. Reste désormais à la solidifier, et transformer l'essai dans les urnes.
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