Par meetings interposés et sur fond d'affrontements internes, une "primaire sauvage" se joue pour le leadership à l'extrême droite entre Marine Le Pen et Eric Zemmour.À gauche, la Primaire populaire n'a pas donné à Christiane Taubira la dynamique attendue et les forces apparaissent encore plus fragmentées.Pressé par ses concurrents d'annoncer sa candidature, Emmanuel Macron a pour l'heure les yeux rivés sur le contexte sanitaire et géopolitique.
À droite, une âpre lutte pour le leadership. À gauche, des candidats qui tentent de surnager dans un marasme sans précédent. À près de deux mois de l'élection présidentielle, c'est un paysage politique totalement déséquilibré au profit de son flanc droit qui s'offre aux Français.
GUERRE DE TRANCHÉE À DROITE. Les huit semaines qui nous séparent du scrutin sont celles d'un rapport de force décisif entre des candidats qui se tiennent dans un mouchoir de poche, d'après les derniers sondages et en particulier notre baromètre quotidien. C'est tout particulièrement le cas à l'extrême droite, où se joue une guerre fratricide. En témoignent les deux meetings interposés du week-end entre Eric Zemmour, qui a attiré près de 8000 sympathisants lors d'un grand raout à Lille, et Marine Le Pen devant ses soutiens réunis à Reims.
MACRON ATTENDU. Pour l'heure, cette bataille serrée pour une qualification au second tour de la présidentielle se joue entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour. Elle pourrait prochainement inclure un quatrième cavalier, si le contexte sanitaire et géopolitique s'éclaircit dans les prochaines semaines : Emmanuel Macron, qui maintient son avance nette dans les intentions de vote, mais joue la montre, comme l'ont fait plusieurs de ses prédécesseurs à l'Élysée avant de se représenter.
La gauche émiettée
LA PRIMAIRE N'A RIEN CHANGÉ. L'entrée en lice de Christiane Taubira a accentué le morcellement extrême de forces politiques déjà affaiblies. La nouvelle candidate, qui comptait adosser sa légitimité sur sa victoire à la Primaire populaire, ne semble pour l'heure n'en avoir tiré aucun bénéfice dans les sondages. Si Jean-Luc Mélenchon conserve un timide leadership - entre 9 et 10% des intentions de vote -, il n'est pas parvenu jusqu'ici à retrouver la dynamique de 2017, qui l'avait conduit aux portes du second tour.
LA TENTATIVE ROUSSEL. Son concurrent le plus sérieux, Yannick Jadot, compte sur la dernière ligne droite pour faire décoller une campagne à la peine. Quant à Christiane Taubira, Fabien Roussel et surtout Anne Hidalgo, ces trois candidats ne sont pas assurés, pour l'instant, d'atteindre la barre fatidique des 5% au premier tour du scrutin. Dans ce marasme général, les yeux se tournent notamment vers le candidat communiste, Fabien Roussel, qui tenait un meeting à Marseille ce week-end et qui tente, à travers une ligne politique à rebours de ses concurrents, de créer une dynamique pour briser le statu quo actuel.
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