Présidentielle 2022 : les comptes de campagne épluchés, plusieurs candidats épinglés

par I.N
Publié le 27 janvier 2023 à 7h58

Source : Sujet TF1 Info

Neuf mois après l'élection présidentielle, les comptes de campagne des douze candidats ont été approuvés ce vendredi.
Plusieurs d'entre eux ont toutefois été épinglés, dont ceux des deux finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Les comptes de campagne de l'élection présidentielle 2022 enfin approuvés. Près de neuf mois après le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron, le chef de l'État et ses onze anciens concurrents à la présidence de la République connaissent désormais le montant de leur remboursement. Ce vendredi 27 janvier, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a validé les douze comptes. Quelques sanctions financières ont été décidées.

Elles concernent en premier lieu Emmanuel Macron. Comme tous les candidats ayant franchi la barre des 5% au premier tour, il pouvait prétendre à un remboursement de ses frais à hauteur de huit millions d'euros. La CNCCFP lui a toutefois amputé ce montant de 100.000 euros, en raison de l'utilisation des comptes officiels Twitter et Facebook de l'Élysée (plus de 12 millions d'abonnés au total). Emmanuel Macron "a ainsi bénéficié d'une audience importante constituée grâce à des moyens publics", un "avantage indirect" et "prohibé", selon la Commission.

Seuls quatre candidats épargnés

Le président de la République n'est pas le seul épinglé. Son adversaire au second tour, Marine Le Pen, est l'unique candidate dont les comptes, bien qu'approuvés, n'ont pas été publiés. La raison ? La saisie par le Rassemblement national du Conseil constitutionnel. La CNCCFP a invalidé quelque 300.000 euros de frais, correspondant aux dépenses de "flocage et déflocage" de douze cars loués dans le cadre de la campagne. La Commission attend désormais la décision définitive des Sages.

Quatrième au premier tour (7,07%), Éric Zemmour a, lui, reçu la sanction forfaitaire la plus importante. La Commission a estimé que, grâce à son émission "Face à l'info" sur CNews, il avait bénéficié, alors qu'il ne s'était pas encore officiellement déclaré, d'"une promotion de sa personnalité". Le remboursement de ses frais de campagne est ainsi amputé de 200.000 euros. La CNCCFP lui reproche aussi de ne pas avoir versé des droits d'auteur, estimés à 16.000 euros, lorsqu'il avait utilisé, sans autorisation, des images dans sa vidéo de candidature.

Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position (21,95%), écope d'une sanction moins importante. La Commission a décidé de diminuer de 12.178 euros les "frais de transport de la campagne officielle en Outre-mer". Elle a aussi amputé de 15.000 euros le remboursement de ses frais, estimant que "le grand nombre" d'autocollants imprimés à l'occasion - 1,2 million - n'était pas justifié.

Les huit autres candidats n'ont pas franchi la barre des 5%, et ne pouvaient donc prétendre qu'800.423 euros de remboursement. Parmi eux, Valérie Pécresse (LR, 4,78%) s'est vue infliger une sanction de 15.000 euros car "onze dépenses de location de salles [...] n'ont pas été intégrées au compte de campagne". Jean Lassalle (Résistons, 3,13%), Fabien Roussel (PCF, 2,28%), Anne Hidalgo (PS, 1,75%) et Nathalie Arthaud (LO, 0,56%) sont les seuls à ne pas avoir subi la moindre sanction financière.


I.N

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