CANDIDATURE - Le député LR des Alpes maritimes Eric Ciotti a annoncé jeudi qu'il serait candidat à la primaire LR. Il compte porter la voix d'une droite "claire, sans ambiguïté, courageuse".
Eric Ciotti se lance à son tour dans la course à la présidentielle. Le député LR des Alpes-Maritimes, 55 ans, tenant de l'aile dure de cette formation politique, a annoncé jeudi qu'il serait candidat à la primaire qui sera organisée à l'automne par Les Républicains afin de désigner un champion pour l'élection de 2022.
L'éternel rival du maire de Nice Christian Estrosi dans les Alpes-Maritimes a indiqué, devant la caméra de LCI, vouloir incarner "une droite claire, sans ambiguïté, courageuse, qui tourne le dos à une certaine forme de renoncement". "Ma campagne sera à droite, car je crois en la fidélité à mes valeurs", a-t-il ajouté.
Droit du sang et racines chrétiennes
Alors que plusieurs candidats se sont déjà positionnés dans le cadre de la primaire (Valérie Pécresse, Philippe Juvin, Michel Barnier) ou hors primaire (Xavier Bertrand), et que d'autres ont renoncé (Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau) -, le député LR a avancé plusieurs pistes de propositions qu'il entend défendre dans le cadre des débats au sein de la droite.
Parmi celles-ci, il a évoqué l'instauration du droit du sang dans l'acquisition de la nationalité française, ainsi que "l'inscription des racines chrétiennes de la France dans la Constitution" - des propositions qu'il défend depuis plusieurs années. "Il faut rompre avec une forme d'immobilisme, de renoncement en matière d'immigration", a-t-il également expliqué. Sur le plan fiscal, il a esquissé l'idée d'une "flat taxe sur les impôts sur le revenu" et souhaite "avancer pour permettre la transmission plus facile du patrimoine".
"Concurrence saine"
Eric Ciotti assure qu'il n'y a "pas de divergences, mais des différences" avec ses concurrents déjà déclarés. "Je m'entends bien avec eux. Il y aura une concurrence très saine sur le plan des idées. Nous sommes tous d'accord pour que cette primaire se passe bien, sans attaque personnelle."
Le député explique que le processus de désignation doit permettre "d'imposer l'unité et de rompre le duel du haut, dans la complicité, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen". "A la sortie, quelqu'un va s'imposer naturellement. Je fais le pari qu'en janvier, un candidat va troubler le scénario avancé."
Député depuis 2007, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes pendant neuf ans, Eric Ciotti n'a jamais été ministre, à la différence de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse, mais il a occupé plusieurs fonctions au sein des instances dirigeantes de l'UMP puis des Républicains. À l'Assemblée nationale, il a fait des thématiques sécuritaires son fil rouge. Tenant d'une ligne droitière, il avait dénoncé le rapprochement de Renaud Muselier avec le gouvernement durant la campagne des élections régionales, mais il avait annoncé voter pour ce dernier en Paca, s'opposant à tout rapprochement avec le Rassemblement national.
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